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N°197 Semaine du 23 au 29 mai 2011

Espagne, Allemagne

Les deux faces d'une même politique

L’espagnol Zapatero est le chef du gouvernement espagnol et secrétaire général du Parti Socialiste d'Espagne. Les élections régionales viennent d'avoir lieu dans ce pays. C'est une véritable déroute pour le parti socialiste, il enregistre le pire résultat de son histoire aux municipales et perd 12 régions sur 13. Il perd des bastions comme Barcelone qu'il dirigeait depuis 32 ans, comme Séville la 4ème ville du pays. Il perd les régions de Castille- la- Manche, d'Aragon, des Asturies, des Baléares. Il vient de perdre les 8 principales villes d'Andalousie et perdra cette province aux élections de l'an prochain. Tout ça au profit du Parti populaire,  parti conservateur réactionnaire s'il en est. Avec seulement 27,7% des voix, il est  10 points au-dessous de ce parti. Un écart inédit.

La raison de cette débandade? Le gouvernement a multiplié les mesures qui aggravent la situation du peuple, baisse des salaires (ceux des fonctionnaires de 50%), gel des pensions, suppressions d'une aide de 400 euros aux chômeurs en fin de droit, recul de l'âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans. Tout cela dans un pays où un jeune de moins de 25 ans sur deux ne trouve pas d'emploi, où 20% de la population active est au chômage.

Les résultats électoraux à peine connus Zapatero a juré qu'il maintiendrait le cap "mon objectif est de mener au bout les réformes indispensables".

Ses réformes, c'est un régime d'austérité capitaliste les plus draconiens d'Europe. Qu'en pensez-vous, vous qui en France regardez du côté du PS, du côté de M. Aubry, de Hollande, de Fabius et consort ?

Des milliers de jeunes espagnols dénoncent ce système qu'ils disent bloqué. Le 15 mai, ils étaient 80.000 à manifester dans 50 villes espagnoles, 24.000 à la Puerta-del-Sol après une semaine de mobilisation. Des jeunes qui ont compris qu'ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes, que sur leur action. Nous sommes avec eux sans ignorer toutes les manoeuvres de ces politiciens  qui veulent récupérer leur mouvement pour l'utiliser  sans vergogne à leur service.

En Allemagne, la CDU, le parti de droite d'Angela Merkel vient de connaître un nouveau revers électoral. Avec 20,4%, elle perd 3 points. Son parti est le grand perdant des 5 élections régionales organisées en Allemagne depuis le début de cette année. 46% d'abstentions, c'est le chiffre le plus élevé jamais enregistré en Allemagne.

Dans ce pays, la droite recule au profit des Verts et du Parti Socialiste (SPD).    

Espagne, Allemagne, Grèce... ce qui se passe est une preuve de plus que la droite ou le Parti socialistes et ses alliés Verts ou autres conduisent la même politique au service du capital. Ils imposent à leur peuple des politiques d'austérité de plus en plus dures. Leur alternance gauche-droite, c'est pour assurer la domination du capital, c'est avec cela qu'il faut en finir.

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