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N°198
Semaine du 30 mai au 05 juin 2011 Deauville : les évènements des pays arabes s'invitent au G8 12 000 policiers pour protéger
8 personnes, leurs valets et leurs porte-parole que sont les médias... Deauville pendant 3 jours, la
démonstration a été faite que l’argent et l’ordre capitaliste sont
inséparables. L’essentiel
de cette réunion fut consacré au Moyen-Orient et au maintien de la domination
de l'impérialisme dans cette région du monde. Il s’agissait donc pour ces
grands serviteurs du capitalisme d’assurer la pérennité de son emprise après
les évènements de Tunisie et d’Egypte. Alors que
les peuples de ces pays étaient descendus dans la rue et s’étaient battus
pour voir un changement de leurs conditions de vie souvent proches de la
misère, ce G8 de Deauville veut enfermer ces évènements dans un changement de
personnel politique. D’ailleurs les tergiversations au moment des départs de
Ben Ali et Moubarak, ces ex-amis trop gourmands devenus encombrants n’ont
duré que le temps nécessaire pour que l’armée et la police assurent le maintien de l’ordre capitaliste. Mais
aujourd’hui encore dans ces pays, ceux qui aspirent à un réel
changement, maintiennent la
pression pour que cesse l’exploitation et la misère. Et c’est ce que
redoutent les représentants de ce G8. Pour eux ces évènements qu'ils
qualifient abusivement de "révolutions" ne doivent être qu’un
« printemps » sans lendemain incontrôlé. Il convient donc pour eux
d’assurer l’essentiel c'est-à-dire le maintien de leur domination. Les 40
milliards de dollars d’ « aide »
à ces peuples sont donc conditionnés au maintien du système. D’autant plus
que les investissements directs étrangers dans ces deux pays étaient en
baisse continuelle. En d’autres termes les multinationales des 8 doivent
pouvoir continuer d’exploiter les richesses et les travailleurs de Tunisie,
d’Egypte et du Moyen-Orient. Pour cela il convient bien sûr d’assurer le
maintien voire l'extension de leur présence dans cette région stratégique.
C'est essentiellement sur cette question qu'on a discuté et qu'on s'est
affronté au G8. "L'échec du processus en cours serait une catastrophe en
termes d'équilibre stratégique... La défense de nos valeurs coïncide avec la
sauvegarde de nos intérêts" écrit "Le Figaro". On ne saurait
mieux dire. Autre
sujet abordé la désignation du futur directeur du FMI, outil de domination du capitalisme
s'il en est. Les puissances
capitalistes émergentes émettent à leur tour des prétentions à occuper ce
poste stratégique. La Chine, l’Inde et d’autres ont un tel poids aujourd’hui
que l’affrontement est devenu évident. Surtout que le FMI joue un rôle
décisif dans l’ « aide » aux pays européens en difficulté.
(voir notre article sur la sortie de crise) Au passage on apprend que les
Grecs vont subir le poids des « réformes » pendant 10 ans. Lors de
ce G8 les USA se sont aussi inquiétés de la dette dans la zone euro qui
affaiblit l’euro face au dollar, freinant ainsi les exportations US. Enfin,
fidèle à ses habitudes, ce G8 a fini par menacer ceux qui ne se rangent pas à
son ordre. Ainsi la Libye, la Syrie et l’Iran ont fait l’objet d’une
« attention très particulière » qui n’est pas autre chose que des
menaces d’intervention militaire accrue. L’ordre capitaliste entend ne
souffrir aucun écart. Les luttes qui se développent dans les pays arabes et
dans le Moyen-Orient peuvent un jour le contraindre au recul dans cette
région du monde. . Lire,
enregistrer et/ou imprimer ce document au format PDF (2 pages) .
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