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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°1.
Semaine du 12 au 18 février 2007 Vous n’avez pas voté NON pour ça Bruxelles gèle les dossiers européens
sensibles… jusqu’à la fin des élections en France. « Pas besoin d’avoir
fait l’ENA pour
comprendre que ce n’est pas le moment de provoquer une levée de boucliers
contre l’Europe » indiquait un haut fonctionnaire complaisamment cité
par « Le Monde ». Et un diplomate européen ajoutait :
« la Commission est assez grande pour savoir d’elle-même qu’une
initiative trop forte peut enflammer la campagne ». Parmi les dossiers
sous le coude, le livret A et la réforme politique viticole de l’Union. Reste que, par derrière, les mesures s’enchaînent
rapidement pour aboutir à instaurer un pouvoir politique européen bien plus
contraignant qu’aujourd’hui. Pas plus tard que le 8 février, un nouveau
transfert de la souveraineté française au niveau européen a eu lieu. Le
Conseil d’Etat octroie désormais l’« immunité constitutionnelle »
aux textes européens. Ce qui veut dire que le Conseil d’Etat et le Conseil
Constitutionnel refusent de s’opposer à une loi ou à un décret pris en
application d’un texte européen, même s’il est contraire à notre
Constitution ou à un principe Constitutionnel français. Toujours ce 8 février, les gouverneurs de la
banque centrale européenne (BCE) se sont réunis. Ils ont exhorté les
partenaires sociaux à la « responsabilité ». Ils surveillent
« très attentivement » les prochains accords salariaux pour éviter
tout dérapage inflationniste. On mesure chaque jour d’avantage les tristes
conséquences sociales de la politique monétaire européenne. Ainsi l’Europe capitaliste avance à grands pas
mais pas encore assez vite aux yeux de Sarkozy, de S. Royal, de Bayrou et
même de Le Pen (eh oui !). Sarkozy veut faire adopter par le Parlement
un « traité simplifié » reprenant les parties 1 et 2 de la
Constitution Européenne, soit « grosso modo les mesures qui ont fait
consensus ». Il préconise également un « nouveau moteur ». Le
temps presse. S. Royal propose de « relancer des politiques
communes » et de renégocier un « traité
constitutionnel ». Bayrou veut mettre sur pied un nouveau texte
constitutionnel « substantiel et compréhensible par tous » et qui
insiste sur la « liberté économique ». Le Pen ne veut plus que la
France sorte de l’Union Européenne. Aujourd’hui il prône « une autre
Europe » basée sur la coopération de nations «libres et souveraines »
(air connu). NON ce n’est pas vraiment avec ce monde-là
– qu’il soit de droite ou de gauche - que nous défendrons notre souveraineté
nationale. Nous n’avons pas voté NON pour ça. Envoyer cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |