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N°206 Semaine
du 25 au 31 juillet 2011 BRUXELLES : LE
CAPITAL AUX COMMANDES Les
cours de bourse ont salué par une envolée l’accord pour « sauver
l’euro ». Rien que ce fait est inquiétant pour ceux qui vont réellement
payer la facture, les peuples européens. Car maintenant vient l’heure de
comptes et des précisions du règlement de cette facture de 350 milliards
d’euros. Pour la France c’est Fillon qui vendredi a tergiversé pour nous
annoncer que son montant s’élèverait à 15 milliards d’euros ! Avec la guerre en
Libye et d’autres exemples, une nouvelle fois, quand il s’agit de préserver les
intérêts du capital, là ils n’hésitent pas à gonfler le déficit, là il n’est
plus question de la dette que “nous allons laisser à nos enfants”. Pourtant
15 milliards, ça en fait des postes d’enseignants, d’infirmiers, d’agent de
l’ONF ou de l’équipement etc… qui pourraient être préservés ou créés. Bien entendu les
autres populations des pays européens concernés vont eux aussi subir ou
continuer à subir « cet accord historique » comme le titre Les
Echos. Et c’est à coup de plans d’austérité, de baisse des salaires et de
casse ou de bradage de services publics que le capital va résoudre ses
problèmes. Avec cette crise,
ceux qui prétendent au changement en 2012 sont amenés à se dévoiler un peu plus.
Noyant l’essentiel sous des aspects technico-financiers, ils veulent faire
croire qu’il n’y a pas d’autre solution. A gauche Aubry et Hollande martèlent
que la France devra redescendre son déficit à 3% du PIB dès 2013. On devine
aisément les recettes qu’ils comptent utiliser. Ainsi M. Aubry a
récemment téléphoné à 12 leaders socialistes européens, dont le premier
ministre grec Papandréou, celui qui inflige aux grecs une cure d’austérité
sans précédent en bradant son pays (voir article
sur la Grèce). Hollande de son côté n’est pas en reste et prévient
que « le candidat qui annonce qu’il n’y aura pas d’effort supplémentaire
en 2012 sera un président qui se parjurera. » Quant à lui effectivement,
on peut lui faire confiance, il tiendra ses engagements à l’égard du capital. Plus ou moins
discrètement, tous les autres candidats de tous les partis sont sur la même
longueur d’ondes. Ainsi Besancenot milite avec le NPA pour « la mise en
place d’un service public bancaire européen». En fait il rejoint là bien
d’autres qui, à gauche comme à droite veulent le renforcement de l’Europe du
capital et profitent de cette période pour en demander un peu plus. On parle
aussi beaucoup aujourd’hui de gouvernance économique de l’Europe, d’un ministre
des finances européen etc… L’Europe n’a pas
été crée dans l’intérêt de ses populations. Ainsi jeudi à Bruxelles les
hommes politiques ont même refusé la création d’une taxe sur les transactions
financières, pourtant loin d’être révolutionnaire. Le capital ne supporte pas
de voir égratigner ses profits ! Quant à M. Le
Pen, sa démagogie à l’égard d’un électorat déboussolé ne peut pas nous faire
oublier que ses élus au parlement européen (ou en France) ont toujours voté
avec la droite. Ils sont en fait tous d’accord, admettant que le capitalisme
est le seul modèle économique et politique. Le capital qui n’a plus
maintenant qu’un problème en 2012 : choisir lequel d’entre eux le
servira le mieux ! . Lire, enregistrer et/ou imprimer ce texte au format PDF
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