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N°219 Semaine du 24 au 30 octobre 2011 Reparlons
de la Libye Les Emirats Arabes Unis et surtout le
Qatar voyaient d’un mauvais œil l’expansion économique de la Libye.
L’utilisation des pétrodollars pour industrialiser le pays, dernier projet de
Kadhafi, provoquait de la corruption, des détournements de fonds mais pouvait
faire à terme de la Libye le pôle économique du Proche Orient. Les gratte - ciels de sociétés impérialistes poussaient à
Tripoli comme des champignons. Le Qatar avait et a toujours un projet
identique mais la Libye est géographiquement plus proche de l’Europe...
L’émir du Qatar et les actionnaires des compagnies d’hydrocarbures qui le
soutiennent ont un double projet. D’abord, devenir avec le soutien de
Washington et Paris, un géant du gaz, contre la Russie. Or, la Libye est
riche en gaz et la compagnie qatariote qui exploite une partie du pétrole de
Cyrénaïque lorgne dessus depuis des années. Mais, en outre, il existe une
rivalité pour savoir qui sera la principale puissance arabe. Maitre
d’Al-jazeera, le principal média du monde arabe, le Qatar, s’il met la main
sur les richesses libyennes, peut parvenir à dépasser l’Arabie Saoudite.
C’est pourquoi l’émir du Qatar a fourni des chars et des avions aux
combattants du CNT. C’est pourquoi le Qatar et les Emirats ont chacun fait
débarquer à Benghazi des centaines de mercenaires, formés par la trop célèbre
compagnie Blackwater qui s’est illustrée tellement en Irak par ses crimes,
qu’elle a dû changer de nom et s’appelle aujourd’hui Xe Services. Nous avons
là d’ailleurs un exemple de cette privatisation de la guerre, nouvelle
tendance des USA sous Bush et Obama ; elle est sous-traitée à des pays
dépendants et bien tenus en main, Israël, la Colombie et maintenant le Qatar
et les Emirats. Le rôle d’Al-jazeera dans le déclenchement de la guerre de
l’OTAN en Libye fut énorme. C’est elle qui a diffusé, sans preuve,
l’information concernant des bombardements de manifestations par des avions
de chasse de l’armée libyenne. Le Centre français de recherche sur le
terrorisme, le CIRET, dirigé par l’ancien patron des services secrets, Yves
Bonnet nous explique ce qu’ a constaté sur place la délégation envoyée et en
tire une analyse : « Aucune bombe n’est tombée sur Tripoli…
Pourtant Al-Jazeera est présente à Tripoli. Ses journalistes, souvent occidentaux,
travaillent sans obstruction de la part du régime. La conséquence de cette
désinformation est claire : la résolution de l’ONU a été votée à partir
des informations de cette presse et sans qu’aucune commission d’enquête ne se
soit rendue sur place. Il n’est pas exagéré de dire qu’Al-Jazeera a créé
l’évènement et influencé l’ONU ». . Lire, enregistrer et/ou
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