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222 Semaine du 14 au 20 novembre 2011

 

14 novembre 2011

 

Parlons de la Grèce

Prenons un peu de recul : de 1990 à 2007, le Produit Intérieur Brut de ce pays a quintuplé et les profits ont été multipliés… par 28 ! Aujourd’hui les bénéfices bruts des entreprises représentent à eux seuls 53% de la valeur ajoutée produite en un an alors que les revenus du travail représentent seulement 36% du Produit Intérieur Brut de la Grèce. Les armateurs grecs possèdent la première flotte commerciale du monde, soit 16% de la flotte mondiale et la Constitution leur accorde une immunité fiscale totale. On croit rêver et pourtant…

Trop payés les salariés grecs ? 1 sur 5 gagne moins de 540 euros par mois, alors que le salaire minimum officiel est de 589 euros par mois. 23,3% des enfants de moins de 17 ans vivent dans des ménages pauvres. Le taux de chômage dépasse 20%, celui des 25 à 34 ans approche 23%. Dans de telles conditions de nombreux grecs sont obligés d’occuper deux emplois, l’un légal, l’autre parfois dans l’économie parallèle. Ce qui se traduit par des horaires de travail bien supérieurs à ceux des statistiques officielles.

« L’Etat grec a peut-être une dette de 350 milliards d’euros mais les capitalistes grecs ont déposé près de 600 milliards d’euros dans des banques suisses » a souligné Aleka Papariga, secrétaire générale du KKE (Parti Communiste Grec). Etabli en juin dernier, le nouveau plan d’austérité prévoit 28 milliards d’économies et 50 milliards de privatisations. Tout cela pour réduire le « coût du travail » trouvé beaucoup trop élevé en Grèce comme en Italie ou en France… Ce plan prévoit l’abolition du salaire minimum, des conventions. Il prévoit la réduction des salaires et des pensions, l’augmentation de l’âge du départ en retraite, la réduction des aides sociales etc… La TVA va passer de 11 à 23%, les soins hospitaliers augmenteront de 20 à 30%, le prix de l’essence sans plomb augmentera de 63%.

On voit déjà que les « sacrifices » imposés au peuple grec rappellent étroitement ceux que le gouvernement français veut nous imposer. Au passage faisons justice de deux informations qui traînent partout. La première, c’est que les grecs seraient tous (ou presque) fonctionnaires. La vérité c’est que 11,4% seulement d’entre eux travaillent dans le secteur d’Etat, ce qui les situe au 14ème rang de l’Union Européenne, loin derrière la France (21,2%). La seconde, c’est que les grecs seraient un peuple paresseux. La vérité c’est qu’ils travaillent 300 heures de plus que la moyenne européenne !

L’action massive et puissante du peuple grec a déjà porté un premier coup d’arrêt à ces groupes capitalistes qui écrasent le pays et au gouvernement à leur solde. Des mobilisations importantes continuent à avoir lieu dans toute la Grèce. Cela ne suffit pas encore à arrêter les mesures d’austérité qui frappent le peuple. Certes, le capitalisme conserve encore la possibilité de manœuvrer mais cette fois il doit manœuvrer en recul.

Le KKE appelle le peuple grec a développer sa lutte anticapitaliste sans compromission pour mettre en échec cette politique et ouvrir un autre avenir pour la Grèce.

 

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