---

 

 

COMMUNISTES

 

Hebdo

 

---

 

 

Retour ACCUEIL

 

 

 

 

226 Semaine du 12 au 18 décembre 2011

 

12 décembre 2011

 

DERRIERE LA MONTEE DES ISLAMISTES

Les évènements dans les pays arabes ont eu pour cause la profonde misère qui sévissait dans ces pays gangrénés par la corruption et l’arbitraire. Les « pays occidentaux» (USA en tête) n’ont eu qu’un but pendant ces évènements, renforcer leur présence dans cette partie du monde. Quitte à se débarrasser des dirigeants qu’ils avaient soutenus mais étaient devenus de moins en moins présentables. Il convenait donc pour eux de récupérer le mouvement en changeant partiellement le personnel politique dans un premier temps. Malgré cela ceux qui se sont battus et se battent pour un véritable changement de société n’ont pas renoncé à leurs exigences de justice sociale. C’est cela qui est nouveau dans tous ces pays. Car la tenue d’élections n’a pour eux rien changé à leur quotidien de misère. Quant aux victoires électorales des islamistes « modérés » ou intégristes dans ces trois pays, elles ne doivent rien au hasard. En d’autres temps et d’autres lieux la mise en place de régimes islamistes s’est opérée avec le soutien actif des USA (Iran, Afghanistan) pour des raisons stratégiques et économiques. Le retour de boomerang des islamistes s’inscrit dans ce mouvement où s’expriment les intérêts capitalistes. Ainsi en Afghanistan après avoir déclenché une guerre pour chasser les talibans, les USA leur tendent aujourd’hui la main. On peut donc penser que les victoires des islamistes en Tunisie, au Maroc et en Egypte procèdent de la même stratégie. Le système capitaliste n’est surtout pas remis en cause après ces élections avec l’installation de régimes politiques à son service. Après avoir été très discrets pendant les « révolutions » du printemps salafiste, frères musulmans et autres veulent encore rassurer, mais forts de leurs scores électoraux (65% en Egypte) ils commencent à pointer le nez sur la nature du régime qu’ils veulent instaurer, comme par exemple en Tunisie.

La réaction de ceux qui ont initié le mouvement du printemps s’est concrétisée par de puissantes manifestations. La police et l’armée n’ont pas hésité à les réprimer, montrant ainsi les choix politiques des dirigeants. Mais les luttes qui n’ont pas cessé montrent à quel point les peuples refusent l’état de misère et de sous-développement dans lesquels la caste politique au pouvoir voudrait les maintenir…

 

 . Lire, enregistrer et/ou imprimer ce texte au format PDF (1 page) . 

 

Envoyer cet article à un(e) ami(e)

Haut de page

http://www.sitecommunistes.org