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N°251 Semaine du 04 au 10 juin 2012 05 juin 2012 En Espagne la droite En France le PS … En Espagne, les manifestations, rassemblements et
actions de lutte contre les réformes du gouvernement se multiplient contre un
plan de rigueur qui frappe très durement la population. Rendre les entreprises espagnoles plus
« compétitives » Voilà l’objectif de la réforme du travail orientée
vers une plus grande "flexibilité" de l’emploi. Avec ce
nouveau contrat de travail, l’entreprise peut pendant un an licencier le
salarié sans préavis ni indemnité. Parmi d’autres mesures on trouve
celles qui permettent aux entreprises : *de rendre les licenciements moins chers et plus faciles, *de baisser les salaires et d’augmenter les horaires de travail, cela
de manière unilatérale pour "des raisons économiques, techniques,
d’organisation ou de productivité." *d’ouvrir des plans sociaux dès lors
que se succèdent trois trimestres de baisse des ventes… Le chômage touche aujourd’hui 24,4 % de
la population active. En 2012, le pays perdra encore 620 000 emplois. Les
chômeurs en fin de droit ne perçoivent une allocation dérisoire que pendant 6
mois. Ceux qui ne peuvent plus y arriver, se voient dépossédés de leurs
biens, de leur maison s’ils en ont une. Ils doivent continuer à rembourser
leurs prêts bancaires. Des chômeurs n’ont plus qu’à mourir de faim s’ils
n’ont pas une famille… Conséquence immédiate 20% de pauvres et une espérance
de vie en baisse. C’est à peine croyable et c’est vrai. Ca
se passe dans un pays voisin du nôtre. En France, le MEDEF en rêve ! Il
a déjà essayé de faire passer cela ici, les luttes avaient mis ce projet au
placard mais il n’a pas renoncé pour autant. Attention ! C’est le capitalisme et sa logique de profit ! Les travailleurs
trinquent. Comment la France serait-elle à
"l’abri" de telles mesures, si on ne s’attaque pas au capitalisme
qui règne dans notre pays ? Alors que les plans de licenciements se
multiplient dans de nombreux secteurs et touchent en particulier l'industrie (106
fermetures d'usines recensées pour les quatre premiers mois de 2012)...
Arnaud Montebourg ministre du « Redressement productif », un nom de
ministère qui en dit long sur les intentions du gouvernement, a pour mission selon le Journal officiel de « préparer
et mettre en œuvre la politique en matière de compétitivité de l'économie
française, d'attractivité du territoire.. ». Traduisez: assurer la « compétitivité»
et l'attractivité » du capitalisme français doit se faire en permettant
au gouvernement et au patronat de baisser les salaires et d’aggraver les
conditions de travail en France plus rapidement que dans les autres pays. De concertation en concertation tout est
orchestré, tout se met en place. Les différentes commissions sortent leurs
chiffres, la Cours des comptes, l’Inspection
Générale des Finances, la Cours Européenne… Les réunions de préparation
avec la participation active des
partenaires sociaux, qui n’ont jamais si bien portés leurs noms… sont déjà
programmées. On amuse la galerie avec un éventuel coup de pouce au SMIC, avec
la retraite à 60 ans pour ceux qui… mais
le véritable souci de ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir, c’est comment
faire avaler les mesures qu’ils préparent sans que le monde du travail
bouge? Gagner du temps… Montebourg le pompier
de service, fait actuellement le tour des usines menacées de fermeture et de
licenciements afin de freiner l’action des travailleurs, d’empêcher que se développent des luttes contre le
gouvernement Hollande avant les élections législatives. Il ne promet rien
mais demande d’attendre. Dans le contexte d’effondrement
économique en Europe et du ralentissement de la croissance économique
mondiale on voit ce que signifie assurer la « compétitivité de
l'économie française et l’attractivité du territoire ». Cela veut dire mettre la France dans de
meilleures conditions pour garantir le profit maximum du capital en préparant
une attaque en règle contre les salaires, l’emploi, les acquis sociaux… Cela
passe par une surexploitation de la classe ouvrière et de tous les
travailleurs. Faire mieux que l’Espagne et les autres qui ont déjà un
"coup d’avance". Montebourg lors de sa visite à FRALIB a été très clair: « Nous
ne souhaitons pas soutenir artificiellement des entreprises qui seraient
condamnées par avance». Condamnées par qui ? Le capital est passé à l’offensive pour
détruire, au nom de la compétitivité, ce qu'il reste d'obstacles à une
exploitation amplifiée, en reprenant aux travailleurs d'Europe les acquis
sociaux de décennies de luttes. Offensive contre les salariés en Grèce, Espagne, Italie, Irlande,
Angleterre… et en France les valets au pouvoir vont faire "le sale
boulot", c’est à dire créer les conditions pour que le capitalisme
fasse plus de profits en France. Le nouveau ministre du travail Michel
Sapin a parlé le projet d'empêcher « les licenciements boursiers »
mais cette annonce, est surtout destiné à obtenir le soutien du Front de
gauche et du NPA, car Hollande a mis
les points sur les i, en se prononçant sur le droit des employeurs de
licencier sans motif économique, affirmant qu'il n'est «pas utile de
modifier ce cadre juridique qui est aujourd'hui bien bordé en
jurisprudence ». Pour les travailleurs et le peuple la
période qui s’ouvre va être très difficile. Le seul rempart, c’est la lutte partout,
dès maintenant, une lutte puissante contre le capital et le gouvernement à
son service « Communistes » est à la
disposition du peuple. Le 10 juin, en votant pour les
candidat(e) s présentés par « Communistes » ou en utilisant le
bulletin de vote « Communistes », vous direz, « ça
suffit ». . Lire, enregistrer et/ou imprimer cet article au format
PDF (2 pages) . Envoyer cet
article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |