L’économie israélienne fait l’éloge de sa réussite,
de sa croissance ... Pourquoi ? Pour qui ? Les retombées
profitent à quelques- uns. Une vingtaine de familles monopolisent l'économie israélienne et
s’enrichissent alors que des millions de femmes et d’hommes sombrent dans
le dénuement. En quelques décennies, le système
économique a accéléré la dérégulation et
cassé le système social.
Par exemple, Netanyahou a
supprimé la quasi-totalité du système de protection sociale, l’accès au
logement est devenu un problème pour la jeunesse, les licenciements n’ont
plus besoin d’être justifiés par les patrons.
La colère monte, la
population gronde. Après les fortes manifestations de l'été 2011,
le gouvernement a du mettre en place une commission chargée de proposer des
réformes sociales afin de répondre aux attentes des israéliens les plus
fragiles.
Les cadres et la
« classe moyenne » s’appauvrissent, ils ont participé au
mouvement de protestation au côté des autres salariés.
Un an après où en est-on des propositions
de cette commission ?…rien. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
a décidé
|
en début d’année une hausse de près de 700
millions de dollars du budget de la défense alors qu'il avait affirmé, sous
la pression de la rue, vouloir réduire ces dépenses pour financer les
réformes sociales.
En 2012, le budget de la défense atteint 14
milliards de dollars (plus de 10 milliards d’euros), dont 25% d'aide
américaine, pour 8 000 000 d’habitants ! Le budget social est dix fois moins
important que celui de la guerre, le système éducatif est à la
dérive.
L'OCDE (Organisation de coopération et de
développement économiques) notait en fin 2011 à propos d’Israël : "la faiblesse persistante de la
croissance du revenu par habitant et le taux élevé de pauvreté ",
et pointé du doigt "un taux de redistribution des richesses
parmi les plus bas des pays de l’OCDE".
La lutte a donc repris ces dernières semaines, les affrontements entre
manifestants et la police, les suicides ou tentatives de suicide du
week-end dernier, montrent le ras-le-bol de la population, pourtant peut
habituer à manifester.
Dans ce pays, fer de lance de
l’impérialisme étasunien, le capitalisme est remis en cause, en dépit de la
propagande et de la manipulation de l'opinion publique, la lutte se
développe.
|