La France, les États-Unis et leurs principaux alliés ont
déstabilisé le Mali et sa région. Ils veulent maintenant poursuivre en
soutenant une intervention militaire dans le pays.
La France et les
États-Unis, moteur de la guerre contre la Libye, ont provoqué la crise au
Mali. Les deux pays profitent de la situation qu’ils ont créée pour préparer
la prochaine intervention qui viendrait déstabiliser davantage toute la
région du Sahel entraînant la mort de dizaines de milliers de personnes.
Pour quels intérêts?
Les régions touarègues en Libye, au Niger et au Mali du Nord
contiennent de nombreuses ressources énergétiques
importantes comme le gaz et l'uranium notamment. L'énergie nucléaire, le
programme d'armes nucléaires de la France dépendent de l'uranium extrait de
cette région.
On
devine les enjeux géopolitiques, économiques et stratégiques. Hier la
France avec Juppé jouaient le rôle de pompier pyromane. Aujourd’hui, Fabius
endosse le même costume, plus soucieux des intérêts du capital que du sort
du peuple malien.
Droite
ou gauche, les gouvernements se succèdent et dictent leur loi. Le capital
veut accaparer les immenses richesses de ce continent. La France et le FMI exercent un contrôle
politique et économique conjoint sur le Mali, lui ôtant toute possibilité
de développement.
Prenons
l’exemple du pillage de l’or, dont le nord du Mali est riche. Il se
poursuit allègrement au profit des multinationales car
le niveau actuel des cours de l’or et les inquiétudes sur la stabilité des
monnaies des pays capitalistes entraînent une ruée mondiale vers le métal
jaune.
En avril, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad
(MNLA) a déclaré l'indépendance de la région, au Mali du Nord. Les Touaregs
se sont organisés au sein du MNLA. La zone à
dominante touareg dépasse très largement le Mali, elle s’étend jusqu’en
Libye. Mais le groupe islamiste Ansar Dine a
depuis pris le contrôle de villes du nord
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du Mali, s’appuyant sur une population défavorisée.
L’islamisme
est encouragé, utilisé, agité comme un épouvantail alors que les relations les plus étroites
sont entretenues avec les pays qui le financent comme l’Arabie saoudite, ou
le Qatar.
Les
vrais enjeux.
L’OCDE
a créé un club Sahel et Afrique de l’Ouest. Cela montre tout l’intérêt que
porte le capitalisme pour cette région du monde qui devient leur chasse
gardée. Il a dans cette zone des projets et des appétits qui n’ont que
faire de la souveraineté des états.
Accéder
à de nouvelles sources de pétrole et de gaz est une préoccupation
stratégique des Etats-Unis mais aussi de l’Union européenne. Ils veulent mettre la main sur de
nouveaux gisements avant l’Inde, la Chine. L’Afrique de l’Ouest est devenue
leur priorité.
L’Algérie
et sa société pétrolière nationale la SONATRACH a déjà commencé des
recherches prometteuses en Mauritanie et au Mali. L’impérialisme étasunien
et son valet français ne supportent pas… En agitant les
"islamistes" ils tentent de déstabiliser le pouvoir algérien.
Car
sous la houlette de l’Algérie, les pays de la région se mettent d’accord
pour exploiter ensemble ces nouvelles ressources pétrolières pour leur
propre développement. Ils ont en projet la construction d’un port pour
exporter. Ce projet constituerait une véritable décolonisation du Sahel et
de l’Afrique de l’Ouest.
L’embargo
complet sur le Mali doit être levé. Le peuple sombre dans la misère et la
priorité du gouvernement malien est l’achat… d’armement pour cinquante
millions de dollars. Il fait appel à la force d’interposition de la CEDEAO
contre le nord du Mali, risquant d’ouvrir la voie à une guerre sans fin.
La
gravité de la situation au Mali et dans la bande du Sahel exige la
convergence des luttes des peuples du Sud et celles du Nord, victimes du
capital. Les maliens veulent un changement qui traduise leur aspiration
profonde.
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