Toutes les institutions européennes
mises en place au cours des dernières décennies n'ont qu'un but :
préserver les intérêts du capital. La banque Centrale Européenne est de
celles-là. Réunie cette semaine sous la houlette de Mario Draghi, elle
n'aurait rien décidé et se contenterait de gérer au grand dam
des "marchés ". Une analyse médiatique pour masquer la
réalité, car la BCE a au contraire conforté ses décisions contre les
peuples. Elle "n'aidera" que les pays dont les gouvernements
mettront en œuvre (en les accélérant) les réformes qu'elle exige :
« la consolidation budgétaire et les réformes structurelles »
dans l'Europe. En clair il faut accélérer le désastre social que les
peuples européens subissent déjà. La Grèce l'Italie et l'Espagne sont en
première ligne. Seuls les pays, qui mettront en œuvre la politique
répondant aux seuls intérêts du capital obtiendront « l'aide de la
BCE » et des autres instruments de chantage à sa disposition. La BCE
se permet même de juger déplorable le manque d'action des politiques qui ne
vont pas assez vite dans la mise en œuvre des plans d’austérité.
En attendant les taux d'intérêt des
prêts à l'Italie ont grimpé à 6% et ceux de l'Espagne à 7,5%. Les bourses,
elles, ont remonté.
|
L'Espagne avec ses 25% de chômeurs,
après avoir reçu 100 milliards pour aider ses banques, cherche encore 27
milliards avant la fin de l'année. Conséquences : avec les coups
contre le pouvoir d'achat des chômeurs, des fonctionnaires, l'augmentation
de la TVA, la casse des services publics le gouvernement de droite de Rajoy
met en œuvre « la réforme du marché du travail », autrement
dit la mise à disposition sans limite des salariés au patronat. L'effondrement
de la cote de Rajoy dans les sondages n'a rien d'un événement. L’éventuel
départ de la droite au pouvoir et la mise en place d'un gouvernement
social-démocrate ne changerait rien. Le socialiste Zapatero vient juste de
céder la place à Rajoy. L'alternance des partis du capital au pouvoir sert
toujours les intérêts du capital. On le voit tous les jours en France.
Aussi l'exigence d'un référendum
d'une "gauche bien pensante" sur la politique de Rajoy n'est
qu'un leurre et une imposture pour calmer la colère du peuple espagnol qui
souffre.
Depuis
plusieurs semaines les Espagnols comme d'autres peuples en Europe ont
choisi la lutte massive et déterminée. C'est la seule réponse, réponse que
soutient Communistes contre le capital et ses serviteurs des gouvernements
européens, Hollande et ses alliés sont du lot !
|