Dès son élection, Hollande a
rencontré les organisations financières internationales et certains chefs
d'état pour les rassurer et écouter leurs "recommandations".
Entre défenseurs des intérêts du capital, il faut s’entendre pour
coordonner au mieux les décisions. Les effets de ces rencontres se
concrétisent. Un des premiers vient de tomber : le conseil
constitutionnel juge que le traité Budgétaire Européen signé le 2 mars par
Sarkozy n'est pas contraire à la constitution. Hollande, qui avant son
élection semblait combattre la « règle d'or » de son prédécesseur
(pas de déficit structurel d'un pays au- dessus de 0,5% du PIB) et qui
promettait de passer cette disposition à la trappe au lendemain de son
élection, est satisfait. Il n'aura pas à réunir et à faire voter le congrès
à Versailles sur le sujet, quel soulagement !! Il n’aura pas à
expliquer son "reniement" de façade et évite ainsi les vagues
médiatiques et politiques possibles.
Bien sûr pour faire bonne mesure,
une partie des alliés du gouvernement s'agite et fait semblant de s'opposer
au diktat de
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l’Europe. Le comble (si c'est
possible) c'est que cette « opposition à la gauche du PS »
réclame un référendum, comme si le coup du référendum de 2005 n'avait pas
suffi. On l'aura compris c'est clairement un coup politicien se substituant
à la lutte.
Mais sur le fond, on voit que la
perte de souveraineté de notre pays sur le sujet déterminant qu'est la
maîtrise du budget national se confirme. Avec le Mécanisme Européen de
Stabilité (MES) ce sont diverses dispositions qui se mettent en place et
vont permettre à Bruxelles de décider si le projet de budget des états et
leur mise en œuvre sont compatibles avec les exigences du capital.
Cette Europe du capital poursuit sa
main mise contre les peuples sous la houlette des gouvernements en place.
Seules les luttes
pourront faire obstacle à cette machine à détruire les peuples, leurs
emplois et leurs acquis sociaux.
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