Dans ces trois pays situés à des milliers de kilomètres
les uns des autres, présentés par les médias, le patronat, les
gouvernements, comme des exemples du dialogue social et du compromis syndicats-patronat,
des luttes longues se déroulent ou viennent de se dérouler, avec des succès
importants.
La Lufthansa en Allemagne.
Le personnel navigant commercial
vient de faire plusieurs journées de grève. Pour l’augmentation des salaires : il exige 5% d’augmentation alors que la
direction ne propose que 3,5% après plusieurs années de blocage des
salaires et l’arrêt de l’emplois d’intérimaires.
Premier succès les intérimaires seront embauchés dans la
compagnie. Pour
les salaires un médiateur a été désigné et la grève suspendue (c’est le
droit du travail allemand qui prévoit cela !)
Une remarque. Le patronat
préfère perdre des millions d’euros (20 millions par jour de grève) que de
donner satisfaction à une revendication modeste alors que les discussions
patinent depuis treize mois.
Hyundai (constructeur auto)
Corée du Sud
Une série de grèves partielles
ont eu lieu en juillet et août.
Motif de l’action :
salaires et condition de travail. 109.500 .. voitures n’ont pas été construites, soit une perte de
recette
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de 4,9 milliards d’euros pour
Hyundai.
Les résultats : salaires + 5,4%. Une prime équivalente à cinq mois de
salaire, plus 6700 euros par salarié.
Suppression du travail de nuit.
Réduction du temps de travail : deux équipes
de 8 à 9 heures de travail contre 10 avant la grève.
Enseignants de Chicago
Ils sont fonctionnaires
municipaux (c’est le cas dans tous les établissements d’enseignement
public). Ils refusent les nouvelles conditions de travail que veut leur
imposer la municipalité dirigée par les démocrates et se sont mis en grève.
Alors qu’ils ont à faire aux élèves des couches les plus modestes de la
population durement frappée par la crise (80% des élèves bénéficient des
repas gratuits) ils refusent de faire les fais des mauvais résultats scolaires
obtenus et demandent que des mesures soient prises (recrutement en
particulier) pour que les élèves bénéficient d’un enseignement de qualité.
En conclusion. Le
patronat, les gouvernements se servent du prétendu dialogue social entre « partenaires »
pour exploiter encore plus le monde du travail. Ils ne reculent que devant
la lutte. Une réalité à prendre en compte au moment ou le gouvernement
français d’accord avec le patronat, veut « refonder le marché du
travail ».
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