Les élections législatives du 28
octobre pour le renouvellement du parlement étaient attendues avec intérêt
tant l’Ukraine, aux frontières de la Russie et de l’Union Européenne
représente un enjeu important. Le parti au pouvoir (Parti des Régions) du
président de la République
représente une partie de l’oligarchie qui a fait main basse sur le
pays. Ce parti est sous la pression
de la Russie et de la Communauté Européenne (CE) pour rejoindre l’un ou
l’autre camp. L’« opposition » (de l’ancienne Présidente,
actuellement en prison pour délits économiques), a l’appui de la CE pour
entraîner l’Ukraine dans le giron occidental. Son parti
« Batkvchtchina » se distingue par un nationalisme anti-russe
forcené.
Notons aussi que ces deux forces
qui s’affrontent représentent toutes les deux les intérêts capitalistes en
Ukraine, ceux des oligarques russes et ceux des grands groupes capitalistes
occidentaux. Les uns comme les
autres s’emploient à tour de rôle à liquider les acquis sociaux et
économiques des travailleurs, acquis sociaux hérités de l’URSS.
Comme toujours, les forces
capitalistes recomposent le paysage politique en fonction des mouvements de
l’opinion et des mécontentements liés aux reculs sociaux. Ainsi sont
apparus deux nouveaux partis « Udar » (le coup) et
« Svoboda » (liberté) dont l’orientation est xénophobe,
antisémite et anti-russe (traduire anti-communiste). Le parti au pouvoir a,
lui aussi, réservé ses coups contre
le Parti Communiste, ce qui est naturel, puisqu’il mène avec les trois
autres formations une politique anti-sociale et de privatisation totale de
l’économie.
Le Parti Communiste passe de
5,4% en 2007 à 14% en 2012. Il atteint même des résultats de 20% dans l’est
industriel du pays. Le Parti des régions actuellement au pouvoir et les
trois autres partis dit « d’opposition » recueillent
respectivement : Parti des Régions 34% (34% en 2007), Batkvchtchina
24% (31% en 2007), Udar 13,5% et Svoboda 9,5 (14% en 2007 sous le
sigle : « Notre Ukraine ». 42% des électeurs se sont
abstenus. Comme le souligne P. Simonenko, secrétaire général du Parti
Communiste, il n’y aura que deux forces distinctes au Parlement, celle du
capital et celle des communistes. Le Parti Communiste entend être une force
indépendante au service des travailleurs et du peuple. Son programme qui se
résume dans le slogan : « rendre la Patrie au peuple »
entend redonner à la Nation le contrôle des grands moyens de production et
d’échanges par les nationalisations.
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