Déjà en
décembre 2008 une offensive israélienne menée contre la bande de Gaza avait
tué 1 400 palestiniens, principalement dans la population, détruisant des
centaines d’habitations et permettant à l’armée israélienne d’instaurer une
« zone de surveillance » sur plusieurs kilomètres, détruisant
volontairement les plantations palestiniennes. L’assassinat par Tsahal
(services secrets), le 14 novembre dernier, d’Ahmad Jaabari chef militaire
du Hamas à Gaza, a brisé la trêve en cours et déclenché la riposte
palestinienne.
Prétexte
idéal pour le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou pour
bombarder à nouveau la zone de Gaza faisant plus de cents soixante morts
surtout des civils, femmes et enfants et des centaines de blessés. Le but
de l’attaque est d’occuper la bande
de Gaza et de chasser ses habitants. Israël a rappelé pour cela 75 000
réservistes, menaçant d’envahir le territoire. La question des
responsabilités développée par les médias ne se pose pas, il y a un
agresseur celui qui maintient un blocus qui dure depuis 5 ans, en violation
du droit international et humanitaire. Celui qui occupe et colonise
illégalement depuis 60 ans des territoires qui ne lui appartiennent
pas.
Les Palestiniens sont seuls face aux
impérialistes.
*Le
Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en urgence pour discuter
des raids israéliens. Mais sans prendre de décision,
*L’Égypte
d’aujourd’hui ne fait guère plus pour les Palestiniens que l’Égypte de
Moubarak ! « Les Israéliens doivent réaliser que cette agression,
nous ne l’acceptons pas, et qu’elle ne peut mener qu’à de l’instabilité
dans la région », a insisté Mohammed Morsi, le président égyptien, la
protestation n’ira pas au-delà. Israël est rassuré. Rien à craindre des
pouvoirs en place, au Maroc, en Tunisie, en Libye, en Égypte… Israël a le
soutien de l’impérialisme étasunien et du Conseil de coopération du Golfe,
ils contrôlent la Coalition nationale syrienne et visent à maîtriser toute
la région.
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Les États-Unis, l’Europe soutiennent Israël. Le gouvernement français renvoie dos à dos Israël et le Hamas, les
appelant à « la retenue » ! De quoi laisser le temps à Israël
de poursuivre ses opérations.
*Rappelons
que fin octobre François Hollande a reçu le premier ministre israélien en
grande pompe, il s’est prononcé pour la « reprise sans conditions » du
processus de paix, déclaration creuse, mille fois entendue. Il s’est bien
gardé de demander l’arrêt de la
colonisation et l’évacuation des territoires occupés sans lequel toute
discussion est inutile. Sans cette condition Israël va poursuivre son agression.
Il ne peut y avoir de discussion sans la reconnaissance d’un état
palestinien libre et indépendant.
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*Rappelons
également que lors de sa conférence de presse du 13 novembre, Hollande a
déclaré qu’il ne soutenait pas l’initiative de l’Autorité palestinienne de
faire de la Palestine un État non-membre de l’ONU. Pourtant dans son
programme électoral, on lit : « Je soutiendrai la reconnaissance
internationale de l’État palestinien. ». Cette proposition comme les
autres finit au placard, Hollande est bien au service de l’impérialisme, ce
dont nous n’avons jamais douté.
La nouvelle démonstration de force
israélienne entre dans une stratégie à plus long terme du pouvoir : la
colonisation et l’occupation de la bande de Gaza.
Le
gouvernement israélien sait que le sort du peuple palestinien, la
restitution de ses droits, la création d’un État de Palestine n’est pas
dans les priorités des gouvernements arabes. Au-delà des déclarations et
des protestations, ces pays ont aujourd’hui d’autres préoccupations :
faire face au mouvement populaire et fournir armes et argent pour
déstabiliser la Syrie et l’Iran.
Des
voix s’élèvent en Israël.
À
l’exception des communistes israéliens, tous les partis, approuvent les
raids de ces derniers jours. Le Parti communiste et le mouvement Hadash
organisent des manifestations contre la guerre à
Gaza.
Pour
le député communiste au Parlement israélien Amin Hoteit : « Il
ne s’agit pas seulement d’un problème entre le Hamas, Israël et l’escalade
actuelle, la véritable question reste celle de l’occupation, le fait que les
Palestiniens n’ont toujours pas le droit à l’autodétermination en créant
leur propre État indépendant ». La question principale n’est pas de
savoir qui tire sur Gaza ou sur le sud d’Israël. Une telle situation,
évidemment, ne permet pas d’aller dans ce sens, d’arriver à un accord de
paix et de mettre fin à l’escalade militaire. Malheureusement, l’Union
européenne ne prend pas une position ferme sur cette question de la
paix ».
Gaza
résiste, emmurée, surpeuplée (1,6 millions d’habitants), à la merci des bombardiers
israéliens lourdement armés pour rendre la vie insoutenable à la
population. Mais le peuple palestinien ne cède pas, il persévère et
résiste. Il lutte courageusement pour mettre fin définitivement à cette
ignoble occupation. « Communistes » lui apporte son soutien sans
condition. Aujourd’hui un « cessez le feu » est en cours, pour
combien de temps ?
La
France doit rompre ses relations avec Israël, lui imposer le retrait des
territoires palestiniens et permettre au peuple de disposer d’un Etat libre
et indépendant.
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