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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°27 Semaine du
17 au 23 septembre 2007 Après les deux discours de SARKOZY, vite, réagissons Les discours de Sarkozy des 18 et 19
septembre sont une véritable agression. Il annonce un recul sans
précédent sur des droits fondamentaux tels les régimes spéciaux de retraites,
la protection sociale, les contrats de travail, les trente-cinq heures, la
fusion de l’ANPE- UNEDIC, l’enseignement, la fin programmée de la
fonction publique. Ne sont surpris que ceux qui veulent l’être.
Toutes ces réformes étaient annoncées dans son programme électoral. C’est
dans la logique même de la politique qu’il met en œuvre : tout pour la
compétitivité du capitalisme français dans la concurrence européenne et
mondiale ; baisse du « coût du travail » et ceci par tous les
moyens. Hormis les marins et les mineurs, tous les
régimes spéciaux sont concernés. Premier objectif dans un premier temps,
aligner ces régimes sur la fonction publique avec une durée de cotisations
portée à 40 années pour commencer. La pénibilité ? Il renvoie cela à la
négociation. Nous savons ce que cela veut dire. Déjà Fillon en 2003 parlait
dans son texte d’une prise en compte de la pénibilité et de l’insalubrité du
travail, mais prenait soin de renvoyer tout ça à une
« négociation » avec le Medef. Nous sommes en 2007 et aucune
négociation n’a abouti. Surprenant ? Cette déclaration de guerre aux
régimes spéciaux a pour grand objectif la réforme de toutes les retraites
promise dès le premier semestre 2008. C’est l’augmentation à 41 voire 42
années de cotisations qui est envisagée et l’élévation de l’âge de la
retraite. Concernant le contrat de travail, il veut
comme il le dit « faire sauter la ligne Maginot juridique »,
cause des lenteurs des procédures de rupture des contrats de travail.
Cela a au moins le mérite d’être clair. L’entreprise doit pouvoir licencier
plus vite et sans contrainte dès lors qu’elle affirme en avoir besoin. C’est
ce qu’il annonce crûment « Nous ne pouvons faire l’économie d’une
réflexion sur la période d’essai, sur les indemnités de licenciement, sur le
champ d’intervention du juge (les conseils de prud’hommes doivent être
muselés), sur la manière d’assurer une plus grande fluidité dans le passage
d’un CDD à un CDI, sur la transférabilité des droits à la
formation ou à la prévoyance collective ». Il confirme la fusion ANPE et
Unedic, avec la mise en place d’un système de rétorsion contre les chômeurs
qui perdraient tout droit aux indemnités après deux propositions d’emploi non
acceptées. Offensive en règle contre la protection sociale.
Remise en cause des remboursements, instauration des franchises médicales qui
devraient voir le jour dès 2008. Pour ne pas être en reste avec son slogan
« travailler plus pour gagner plus » il annonce de nouveaux
« assouplissements » pour les 35 heures. Concernant le SMIC, il
veut « dépassionner le débat ». Sans rire, il propose de mettre en
place une « commission indépendante » qui fera « chaque année
des recommandations aux partenaires sociaux et au gouvernement » et il
ajoute « Cette recommandation, le gouvernement sera libre de la suivre
ou non » Quel mépris ! Il s’agit d’une véritable déclaration de
guerre et une dégradation généralisée pour le monde du travail, du privé
comme du public, mais également pour les privés d’emploi, les retraités et la
famille en général. 19 septembre : discours sur la Fonction
publique. Il annonce le démantèlement complet de son statut :
individualisation des rémunérations « au mérite » sur la base des
« performances » et de la « productivité ». Irruption du
privé dans la fonction publique (contrats privés pour des employés de
la fonction publique) et établissement de passerelles vers le privé (avec
attribution de primes pour encourager le passage au privé). Il confirme la
suppression de 22700 emplois pour 2008 et le non-remplacement d’un
fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Face à cette offensive généralisée, que va-t-il
se passer ? Laurence Parisot patronne du Medef est satisfaite. Cela n’étonnera personne
puisque toutes ses revendications sont prises en compte. Côté salariés, l’inquiétude et le mécontentement
sont grands. Côtés syndicats, Chérèque de la CFDT affirme
comme d’habitude qu’il est prêt à « réfléchir et à négocier ».
Mailly de FO déclare : « nous allons voir rapidement s’il y a
dialogue mais il ne va pas être facile ». Thibault de la CGT a de son
côté déclaré « qu’il va falloir penser à la mobilisation des
salariés si on veut changer cette politique sociale ». Leur réaction, y compris hélas celle de la CGT,
ne répond pas l’ampleur de l’attaque. Une riposte de grande envergure est urgente. Seul
le rassemblement et l’action déterminée des salariés peuvent stopper leurs
plans. Ils sont prêts à se mobiliser comme en témoignent les multiples
actions à travers le pays dans de nombreuses entreprises. A la SNCF, cinq fédérations syndicales – CGT – FO
– Sud – CGC – CFTC appellent à la grève le 17 octobre (une fois de plus, la
CFDT avec la FGAAC) n’appellent pas !) Nous apportons notre entier soutien à cette
action. Nous appelons partout à se mobiliser pour en faire une grande journée
qui comptera pour la suite. Pas d’autre choix que d’agir. Les militants de
« Communistes » seront sur le terrain avec vous. C’est un choix de
société dont il est question, pas de réformettes ! Envoyer cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |