La dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a validé le
principe de l’envoi d’une force africaine de la Cedeao (Communauté
économique des États d’Afrique de l’Ouest) au nord du Mali. Certainement
pas pour y rétablit une paix juste et durable !
Uranium, or,
pétrole abondent dans cette partie du Mali… Les impérialistes
états-uniens, français et autres
interviennent, en particulier pour
procéder au pillage des ressources dont l’inventaire est loin
d’être terminé.
Prudente, la résolution du Conseil de Sécurité précise qu’il ne s’agit que d’une
option en dernier recours. Elle appelle Bamako à organiser des élections
avant avril 2013. Quelles élections, avec quelles garanties ?
Le
ministre socialiste de la Défense, Jean-Yves le Drian a affirmé, lundi 24
décembre, dans le quotidien catholique La Croix : que l'intervention
militaire de la force africaine, (autorisée
jeudi, sous la pression des américains et des français par le Conseil de
sécurité de l’ONU), pourra
avoir lieu le premier semestre 2013. Pour l'instant, il n'y a pas de solution politique
au Mali, a-t-il martelé. Déjà, le 16 octobre, le ministre français avait affirmé qu’une intervention militaire
pourrait être déclenchée « dans les prochaines semaines ».
L’option de la guerre était donc déjà décidée par Washington et Paris.
Le choix du gouvernement socialiste c’est d’annuler la recherche de
toute solution politique. Sous couvert de l’ONU, il voudrait dominer
cette partie de l’Afrique mais les rivalités sont féroces entre
capitalistes.
Il
faut mettre un terme à cette politique guerrière qui ne vise qu’à faire
main basse sur les richesses du Mali. Rappelons que la situation au nord
de ce pays est une des conséquences de l’intervention française de
Sarkozy en Libye, approuvée à l’époque par Hollande (voir article n°188 sur notre site).
La France
serait bel et bien partie prenante d’une opération
militaire : 400 hommes des forces spéciales françaises viendraient
s’ajouter aux 3 300 hommes annoncés de la force africaine. Un général
français serait nommé à la tête de ce dispositif.
Un camp des
partisans d'une "solution politique" est mis en œuvre sous
l’égide de l’Algérie, un début de négociations avec les groupes armés qui
sévissent au nord du pays semble s’ouvrir. Ainsi le Mouvement national de
libération de l'Azawad (MNLA) et Ansar Eddine, ont annoncé vendredi 21
décembre à Alger leur engagement à cesser les hostilités et à négocier
avec les autorités maliennes.
Le
financement de l'opération militaire devrait coûter au moins des
centaines de millions de dollars par an), une manne pour l’industrie
militaire. Une partie de la facture devrait être prise en charge par
l'Europe, donc sur nos impôts, tandis que les Etats-Unis fourniraient l'essentiel des besoins
logistiques.
La
population Malienne traverse une période des plus difficiles. Un pays
coupé en deux, 375 000 réfugiés sur les routes. Le bilan global est
dramatique, les médias n’en font pas écho… Ce pays est menacé, ainsi que
toute la région, cette menace nous concerne aussi !
Ne soyons pas complices de cette nouvelle
guerre impérialiste dont le peuple Malien sera la victime. Ne comptons que sur notre lutte pour faire
reculer les oppresseurs, les exploiteurs.
La lutte pour la
paix est d’une grande urgence aujourd’hui.
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