Les tensions économiques et sociales de 2011
ont provoqué la chute du Président Ben Ali. Depuis
deux ans la situation s’est aggravée, 18% de la
jeunesse est au chômage, 50% et plus dans
certaines régions. Rien n’a été réglé pour la population… Les difficultés économiques et sociales,
loin d’être résorbées, se sont aggravées.
Le mercredi 6 février, à Tunis,
Chokri Belaïd, un farouche opposant aux islamistes
est assassiné. Nous dénonçons cet acte ignoble et
lâche.
Accompagnées par un mouvement de
grève générale lancé par le puissant syndicat UGTT
les funérailles de Chokri
Belaïd
ont rassemblé 1,4
million de personnes, pour un pays qui compte
10,2 millions habitants.
Le peuple
tunisien ne se laisse pas faire, la lutte continue.
La Tunisie a rejoint les pays sous
tutelle du FMI (Fond Monétaire International) comme
la Grèce, l’Italie, l’Espagne, avec les
conséquences que l’on connait!
Le FMI réclame même des
reformes contenus dans un "Programme des Réformes
Structurelles", avec:
·
La dévaluation du dinar d’au moins
de 50 %.
·
L’obligation pour l’Etat de vendre
le service public comme la STEG ( la SONEDE (
l’obligation de vendre les parts détenues par l’Etat
dans Tunisie Télécom , La Poste, Tunisair,
etc… Français
et Européens appuient toutes ces "tendances
démocratiques" gages d’une coopération
fructueuse entre les deux rives de la Méditerranée. Tout
ça dans l’intérêt du grand capital qui veut
mettre la main sur ce pactole!
On
comprend que pour
exécuter un tel programme antisocial avec une série
de réformes impopulaires, la voie recherchée soit l’union
sacrée entre les forces dites démocrates, qu’elles
soient islamistes ou laïques. L’objectif n’est-il pas
d’enfoncer plus profondément le pays sur les rails du
profit capitaliste ? Certains préconisent même d’impliquer
l’organisation syndicale UGTT dans l’exécutif du pays
pour mettre en œuvre ces fameuses réformes de la
fonction publique, du système de sécurité sociale et
la caisse générale de compensation… Rien de bon à
attendre pour les salariés et la population...
Le parti communiste ouvrier
tunisien (PCOT)
vient d’achever sa mutation en abandonnant les mots
ouvrier et communiste. Il s'appelle
désormais le Parti des Travailleurs Tunisiens (PTT),
abandonne
l’emblème de la faucille et du marteau… et
veut constituer un vague front populaire aux contours
très flous. Ce n’est vraiment pas le moment.
Parce que le mécontentement
populaire s'exprime de plus en plus violemment avec
une pauvreté et un chômage croissant qui ne peuvent que déboucher sur un
durcissement des luttes, le peuple
Tunisien a besoin plus que jamais d'un Parti
communiste révolutionnaire, fort.
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