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N°293   Semaine du 01 au 07 avril 2013.   

 

30 mars 2013

Après le Libye, le Mali, la Côte d’Ivoire, la Somalie…

C’est au tour de la République Centrafricaine

 

 

Le gouvernement français avait chapeauté la signature d’un accord de paix entre le président François Bozizé et les dirigeants des milices « rebelles » qui menaçaient d’envahir la capitale Bangui. C’est ainsi que fut nommé comme premier ministre, le rebelle Nicolas Tiangaye.

Cette semaine des milices rebelles ont envahi Bangui. Bozizé a été  congédié et un certain  Michel Djotodia autoproclamé Président. La rupture des relations entre Paris et le régime Bozizé a été  consommée dès que ce dernier a mis des entraves à l’entreprise française Areva (encore elle !) qui veut s’assurer des droits à l’exploitation de l’uranium dans le Sud du pays.

Cette opération en Centrafrique fait partie de la stratégie de l’impérialisme américain et de son valet français pour accentuer leur domination en Afrique avec l’utilisation systématique de la force armée.

Après les offensives militaires en  Cote d’Ivoire, en Lybie, au Mali, en Somalie… le stationnement de drones américains et de troupes françaises au Niger… le gouvernement français a doublé les 250 soldats déjà déployés en Centrafrique pour les porter à plus de 600.

L’influence chinoise était devenue grandissante en RCA, les intérêts américains et français étaient en train de céder du terrain. Par exemple, dans le domaine militaire 40 officiers de l’armée de la RCA sont formés tous les ans en Chine, alors que seulement trois étaient formés au USA et 10 en France. Idem sur le plan diplomatique une quarantaine d’employés à l’ambassade chinoise contre quatre à l’ambassade américaine de Bangui.

La présence américaine et française en République Centrafricaine a pour but de faire main base sur les  riches ressources naturelles du pays qui sont inexploitées et qui pourraient « leur passer sous le nez ». Les Chinois avec l’accord du Président Bozizé  se positionnaient comme les principaux "bienfaiteurs" de la RCA en échange de l'accès aux vastes dépôts d’uranium, d’or, de fer, de diamants et de pétrole…

Ce pays potentiellement très riche mais dont les cinq millions d’habitants restent très pauvres, est au 180ème rang sur 186, au classement des pays suivant l’Indice de développement humain défini par les Nations unies.

En janvier Bozizé  déclarait vouloir « œuvrer pour renforcer les liens avec la Chine et promouvoir l’exploration et le développement pétrolier».

L'impérialisme américain, la France et les puissances qui avaient précédemment colonisé l'Afrique sont déterminés à s'emparer de ces ressources.

L’envoi par les Etats-Unis de Forces Spéciales comme "des formateurs"  et "conseillers" à six pays comme le Niger, le Nigeria, le Burkina Faso, le Sénégal, le Togo et le Ghana… ainsi que les interventions françaises en Afrique…tout cela dessine un tournant dans ce qui se présente comme une nouvelle ruée impérialiste vers l'Afrique. Ces événements sont le signe d’une pression des grandes puissances pour une nouvelle répartition du monde, de ses territoires, ses marchés, ses ressources.

Washington et les puissances européennes ont choisi l’intervention militaire comme moyen d’imposer leurs multinationales. L’élargissement du conflit se profile

Il est temps que les peuples mettent un terme au capitalisme, qu’ils interviennent pour prendre le contrôle de leurs propres richesses.

 

 

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