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N°298 Semaine du 06 au 12 mai 2013

 

08 mai 2013

   Frappes criminelles israéliennes en Syrie

 

 

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit très préoccupé, appelant "toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue et à agir de manière responsable pour éviter une escalade de ce qui est déjà un conflit dévastateur".  

Le bombardement par Israël de l’aéroport international de Damas et de l’armée syrienne dans cette ville a été encouragé par Washington et ses  alliés européens dont F. Hollande, pour  préparer une intervention armée contre la Syrie.

Le gouvernement turc a condamné cette agression. Il faut savoir que le Parlement turc est extrêmement critique à l’égard du comportement d’Israël dans les Territoires palestiniens. L’opinion publique turque refuse un allié aussi encombrant et aussi peu respectueux des droits humains. Ce qui a obligé M. Erdogan le Premier ministre turc à déclarer à propos d’Israël: «J’aurais souhaité qu’un gouvernement ne soit pas à l’origine d’assassinats, car un gouvernement ne devrait jamais se placer en dehors de la loi». L'aviation et la marine de guerre de Turquie ont commencé des manœuvres d'envergure sous le nom d’’ Aigle d'Anatolie ». Les chaînes de télévision turques annoncent que la Turquie se prépare à tout scénario éventuel au Proche-Orient.

Les forces israéliennes ont  apporté un soutien aérien aux milices islamistes appuyées par les Etats-Unis.

Le gouvernement Obama veut  intensifier la guerre en Syrie, car les forces « rebelles » sont en échec pour renverser le régime syrien. Le New York Times écrivait à propos de la Syrie: « c’est la question de politique étrangère la plus urgente du second mandat d’Obama. »

Deux méthodes sont envisagées par l’impérialisme US :

* la première: fournir davantage d’armes à l’opposition soutenue par les Etats-Unis et dominée par le Front Al-Nusra qui est lié à al Qaïda,

*la deuxième, les Etats-Unis engagent carrément les hostilités.

Cette dernière option inclut le lancement de frappes aériennes américaines contre l’aviation et les défenses aériennes syriennes afin de faciliter l’invasion de la Syrie par des troupes américaines basées en Jordanie ou en Turquie.

Les responsables américains et européens ont discuté du lancement d’attaques pour mettre sur pied une zone d’exclusion aérienne.

Sur  NBC, le sénateur américain Patrick Leahy a déclaré que « les frappes israéliennes avaient été effectuées avec des F-16 fournis par les Etats-Unis »

Toujours sur NBC, leur correspondante, Andrea Mitchell a dit qu’après les frappes israéliennes, une zone d’exclusion aérienne en Syrie semblait plus probable.

Le gouvernement Obama a immédiatement donné son approbation aux frappes israéliennes. En visite au Costa Rica, Obama a dit : « Nous nous coordonnons étroitement avec Israël, en reconnaissant qu’ils sont très près de la Syrie et très près du Liban. »

Tous les mensonges utilisés pour justifier l’invasion américaine en Irak, sont utilisés pour justifier une guerre contre la Syrie et préparer l’opinion publique à la guerre.

Mme Carla del Ponte  membre de la Commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Syrie, a précisé que le gaz sarin « <> a été utilisé par les rebelles et non  par les autorités gouvernementales ».

Washington s'apprête donc à lancer une nouvelle guerre impérialiste de grande envergure, et cette fois contre la Syrie et à partir d’elle. Les conséquences seraient dramatiques pour les peuples et bien plus graves que celles de la guerre en Irak.

L'objectif principal visé est d’isoler et d’attaquer  le principal allié régional de la Syrie, l’Iran. D’autre part, Washington veut organiser le déclenchement d'une guerre civile en Irak pour combattre le gouvernement mené par les Chiites, en aidant le Hezbollah en Irak,  et ainsi se débarrasser d’un soutien potentiel de l’Iran. Washington s’organise pour déclencher une guerre régionale générale. Mais de régionale, elle pourrait provoquer une conflagration bien plus vaste, si les alliés de la Syrie qui sont la Chine et la Russie étaient impliqués.

Une fois de plus, Washington se prépare à lancer une guerre pour la poursuite de ses intérêts impérialistes.

Mais les peuples commencent à donner de la voix. Aux Etats-Unis des sondages révèlent que 62 pour cent des américains sont opposés à l’envoi de nouvelles armes à l’opposition islamiste. Dans les pays du Moyen-Orient des majorités encore plus grandes sont contre la guerre américaine.

La classe ouvrière doit  s’unir dans tous les pays pour manifester son opposition à la guerre et ouvrir une perspective anticapitaliste en balayant ce système qui nous mène à la guerre.

Lançons une fois de plus le grand appel de Marx et d'Engels : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!

 

 

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