Le secrétaire général de
l'ONU Ban Ki-moon s'est dit très préoccupé, appelant "toutes
les parties à faire preuve du maximum de retenue et à agir de
manière responsable pour éviter une escalade de ce qui est déjà
un conflit dévastateur".
Le
bombardement par Israël de l’aéroport international de Damas et
de l’armée syrienne dans cette ville a été encouragé par
Washington et ses alliés européens dont F. Hollande, pour préparer une
intervention armée contre la Syrie.
Le gouvernement turc a condamné
cette agression. Il faut savoir que le Parlement turc est extrêmement
critique à l’égard du comportement d’Israël dans les
Territoires palestiniens. L’opinion publique turque refuse un
allié aussi encombrant et aussi peu respectueux des droits
humains. Ce qui a obligé M. Erdogan le Premier ministre turc à déclarer
à propos d’Israël: «J’aurais souhaité qu’un gouvernement ne
soit pas à l’origine d’assassinats, car un gouvernement ne
devrait jamais se placer en dehors de la loi».
L'aviation et la marine de
guerre de Turquie ont commencé des manœuvres d'envergure sous
le nom d’’ Aigle d'Anatolie ». Les chaînes de télévision
turques annoncent que la Turquie se prépare à tout scénario éventuel
au Proche-Orient.
Les forces
israéliennes ont
apporté un soutien aérien aux milices islamistes appuyées
par les Etats-Unis.
Le
gouvernement Obama veut intensifier la guerre en Syrie, car les forces
« rebelles » sont en échec pour renverser le régime
syrien. Le New York Times écrivait à propos de la Syrie: « c’est la question
de politique étrangère la plus urgente du second mandat d’Obama.
»
Deux méthodes
sont envisagées par l’impérialisme US :
* la première:
fournir davantage d’armes à l’opposition soutenue par les
Etats-Unis et dominée par le Front Al-Nusra qui est lié à al Qaïda,
*la deuxième,
les Etats-Unis engagent carrément les hostilités.
Cette dernière
option inclut le lancement de frappes aériennes américaines
contre l’aviation et les défenses aériennes syriennes afin de
faciliter l’invasion de la Syrie par des troupes américaines
basées en Jordanie ou en Turquie.
Les
responsables américains et européens ont discuté du lancement d’attaques
pour mettre sur pied une zone d’exclusion aérienne.
Sur NBC, le sénateur américain
Patrick Leahy a déclaré que « les frappes israéliennes
avaient été effectuées avec des F-16 fournis par les Etats-Unis »
Toujours
sur NBC, leur correspondante, Andrea Mitchell a dit qu’après
les frappes israéliennes, une zone d’exclusion aérienne en Syrie
semblait plus probable.
Le gouvernement Obama a immédiatement
donné son approbation aux frappes israéliennes. En visite au Costa Rica, Obama a dit : « Nous nous coordonnons étroitement avec Israël,
en reconnaissant qu’ils sont très près de la Syrie et très près
du Liban. »
Tous les
mensonges utilisés pour justifier l’invasion américaine en
Irak, sont utilisés pour justifier une guerre contre la Syrie
et préparer l’opinion publique à la guerre.
Mme Carla del Ponte membre de la Commission
d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en
Syrie, a précisé que le gaz sarin « <>
a été utilisé par les rebelles et non par les autorités gouvernementales ».
Washington
s'apprête donc à lancer une nouvelle guerre impérialiste de
grande envergure, et cette fois contre la Syrie et à partir d’elle.
Les conséquences seraient dramatiques pour les peuples et bien plus
graves que celles de la guerre en Irak.
L'objectif principal
visé est d’isoler et d’attaquer le principal allié régional de la Syrie, l’Iran.
D’autre part, Washington veut organiser le déclenchement d'une
guerre civile en Irak pour combattre le gouvernement mené par
les Chiites, en aidant le Hezbollah en Irak, et ainsi se débarrasser
d’un soutien potentiel de l’Iran. Washington s’organise pour déclencher
une guerre régionale générale. Mais de régionale, elle pourrait
provoquer une conflagration bien plus vaste, si les alliés de
la Syrie qui sont la Chine et la Russie étaient impliqués.
Une fois de
plus, Washington se prépare à lancer une guerre pour la
poursuite de ses intérêts impérialistes.
Mais les
peuples commencent à donner de la voix. Aux Etats-Unis des
sondages révèlent que 62 pour cent des américains sont opposés à
l’envoi de nouvelles armes à l’opposition islamiste. Dans les
pays du Moyen-Orient des majorités encore plus grandes sont
contre la guerre américaine.
La classe
ouvrière doit s’unir
dans tous les pays pour manifester son opposition à la guerre
et ouvrir une perspective anticapitaliste en balayant ce système
qui nous mène à la guerre.
Lançons une fois de
plus le grand appel de Marx et d'Engels : Prolétaires de
tous les pays, unissez-vous!
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