Il y a deux semaines, dans la banlieue de
Dacca, un immeuble abritant des ateliers où travaillaient des
milliers d’ouvriers du textile s’est effondré faisant plus de mille
morts. Si un grand émoi a résulté de cette tragédie, les responsabilités
en ont été soigneusement cachées. En effet, les conditions de vie
et de travail des ouvriers dans ce pays sont proches de
l’esclavage. L’exploitation capitaliste
y est féroce. Pour un salaire de moins de 40 Euros par mois, obtenu
après des luttes difficiles, les salariés travaillent à la limite
de ce que peut supporter un être humain. Les enfants sont aussi de
la partie. Les conditions de vie et de logement sont terribles.
Tout cela n’est pas le fruit du hasard. Les grands groupes
capitalistes de la mode se fournissent en vêtements à des prix
défiants toute concurrence et ces productions sont mises en vente
sur le marché occidental. Les profits sont énormes. Ces groupes
capitalistes qui se glorifient de leur responsabilité économique et
sociale masquent la vérité : c’est de la surexploitation des
salariés du Bengladesh qu’ils tirent leurs profits.
Les ouvriers du Bengladesh ne sont pas
inactifs, contre un pouvoir vendu aux multinationales, ils mènent
des luttes pour leur survie et obtiennent des succès revendicatifs
malgré une répression terrible. Notre solidarité va aux ouvriers du
Bengladesh, à leur parti communiste et à leurs organisations
syndicales de classe.
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