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N°29  Semaine du 01 au 07 octobre 2007

 

L’environnement a bon dos

La bataille déclenchée pour la conquête de positions sur l’Arctique, contredit tous les beaux discours sur le « souci partagé » de la sauvegarde de l’environnement et  de l’avenir de la planète.

 

« Début de guerre froide sur la Banquise » « Convoitise sur les ressources stratégiques de l’Arctique » titrait un article du « Monde diplomatique » de septembre.

 

Il s’agit bien d’une guerre de concurrence sans merci entre les puissances capitalistes, pour mettre la main sur de nouvelles sources de matières premières à exploiter par les multinationales. De quoi assurer de futurs profits substantiels.

 

L’arctique est riche en pétrole et uranium

Rien que dans la zone qui forme un triangle de 1,2 million de kilomètres carrés reliant Mourmansk, Tchoukotka et le pôle nord, dormiraient plus de 10 milliards de tonnes d’hydrocarbures – l’équivalent des réserves du golfe Persique.

 

Les USA, la Norvège, la Russie, La France, La Chine et le Japon sont sur les rangs pour la conquête de positions. TOTAL, associé au géant russe GAZPROM, vient de rafler la mise pour l’exploitation, à hauteur de 25% du gisement pétrolier de Chok-man, en mer de Barents, grillant ainsi la politesse aux Américains et aux Norvégiens. Un gisement de 3.800 milliards de mètres cubes (plus que ce que nous avons exporté au cours de ces trente dernières années annonce le gazier russe).

 

Mars, La Lune…La conquête de l’espace, de nouvelles sources de profits capitalistes

Dans la concurrence capitaliste mondiale, mettre  la main sur les ressources naturelles de l’Arctique est l’actualité immédiate, mettre la main sur les ressources des autres planètes est ce qui se dessine pour demain. « Le Monde diplomatique » écrit : « Dans les tiroirs des agences spatiales patientent des projets concernant les ressources minières d’autres planètes comme l’hélium 3 qui pourrait devenir un super-carburant, l’uranium de Mars, l’eau de la Lune ou encore l’or des stéroïdes…La bataille pour l’Arctique préfigure sans doute ce qui s’écrira pour l’espace, que ce soit au niveau scientifique, économique ou militaire… ».

 

« Poussée par le besoin de débouchés nouveaux, la bourgeoisie mondiale envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout » écrivait Marx et Engels en 1848. Quelle actualité ! 

 

La bonne question

Non, M. Hulot, le « Grenelle de l’environnement » qui aura lieu fin octobre ne pose pas les bonnes questions.
N. Hulot écrit dans un article paru dans « Le Monde » : « M. Borloo, M. Sarkozy, j’ai envie de vous dire : n’ayez pas peur ! L’enjeu écologique est un défi d’une ampleur sans précédent… Avec ce Grenelle de l’environnement, pour lequel la société française est prête à se mobiliser, vous pouvez envoyer un signal fort, poser les fondements d’un nouveau chemin, jeter les bases d’une métamorphose de la civilisation. Faisons ensemble ce bond qualitatif ! ».

 

Ensemble ?

Avec le capitalisme qui exploite les peuples, les ressources, les pays, qui fomente les guerres pour imposer sa  domination, qui fait peser sur le monde le danger d’une guerre nucléaire ? Avec le capitalisme qui entrave au développement harmonieux de la civilisation humaine ? Le développement capitaliste se fait contre les peuples. Comment pourrait-il œuvrer avec eux à la préservation de l’environnement et de l’avenir de la planète ? Les plus grands pollueurs de la planète sont justement les multinationales.

 

L’intérêt des capitalistes est totalement et irréductiblement opposé à celui des salariés et des peuples. Le capitalisme est incapable d’apporter une réponse positive aux grands problèmes de civilisation de notre époque.

 

En France, MM. Sarkozy,  Borloo et consort sont là pour mettre en œuvre la politique du capital, défendre ses intérêts dans la concurrence capitaliste mondiale. Leur Grenelle de l’environnement c’est fait pour ça.

 

Pour jeter les bases d’une métamorphose de la civilisation, faire un saut qualitatif, il faut combattre ceux qui bloquent le développement de l’activité humaine, qui mettent en cause la civilisation, le présent et l’avenir de la planète : les multinationales qui nous gouvernent  et le pouvoir à leur solde. Il faut lutter contre le capitalisme.

 

Nous reviendrons dans un prochain article sur le « Grenelle de l’environnement ».

 

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