Le conseil
d’entreprise d’Opel négocie depuis fin mars avec la
direction de l’entreprise, la suppression de 1200 emplois
qui doivent disparaître cette année sur les 3300 emplois
que compte encore l’usine d’Opel de Bochum.
Ce qui se négocie n’est surtout
pas le maintien des emplois pour les 2100 qui resteraient,
mais la
fermeture progressive et totale de l’usine pour 2016. Tous collaborent pour fermer
l’usine, le syndicat IG Metal, les membres du conseil
d’entreprise, les partis politiques et le trust General
Motors, propriétaire d’Opel.
La colère des ouvriers de
l’usine a contraint la direction d’Opel Bochum à annoncer
que le centre de logistique (distribution de pièces
détachées) qui emploie 430 personnes resterait ouvert
jusqu’en 2016.
Fin mars, les
salariés de Bochum avaient rejeté "l’arrangement"
d’IG Metall élaboré avec Opel et qui organisait la
fermeture de l’usine à la fin de 2016. IG Metall n’a
pas renoncé. Il
organise son "action" avec un scénario bien rodé
qui a pour but de faire plier l’échine aux salariés de
l’usine de Bochum. Le syndicat appelle à faire confiance
aux négociations et « s’active »… pour éviter la
lutte car l’IG Metal veut obtenir de la part des salariés,
leur approbation à la fermeture de l’usine.
L’IG Metall a de
l’expérience en ce domaine mais les salariés n’ont pas la
mémoire courte. Ce syndicat a fait la peau à la grève menée
par les salariés de Bochum en octobre 2004, obtenant la
suppression de 7000 des 10.000 emplois en brisant toute
résistance. L’IG
Metall est l’exemple de la transformation des syndicats au
cours des dernières décennies en Allemagne. Ils défendent
l’existence du capitalisme et collaborent avec lui. Durant
la période d’essor économique, ils pouvaient combiner et
tromper la défense des salariés avec des améliorations
sociales… Aujourd’hui, il n’y a même plus de miettes à
jeter aux syndicats. Face à la crise du capitalisme,
ceux-ci défendent, en partenaires loyaux, les intérêts des
multinationales et interviennent contre les intérêts de
leurs syndiqués.
Aux travailleurs de l’usine Opel
de Bochum de ne pas se laisser faire et de prendre en mains
la lutte contre la fermeture de leur usine.
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