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N°302  Semaine du 03 au 09 juin 2013

 

02 juin 2013

Syndicat : le modèle allemand…

devient-il une référence ?

 

Le conseil d’entreprise d’Opel négocie depuis fin mars avec la direction de l’entreprise, la suppression de 1200 emplois qui doivent disparaître cette année sur les 3300 emplois que compte encore l’usine d’Opel de Bochum.

Ce qui se négocie n’est surtout pas le maintien des emplois pour les 2100 qui resteraient, mais la fermeture progressive et totale de l’usine pour 2016. Tous collaborent pour fermer l’usine, le syndicat IG Metal, les membres du conseil d’entreprise, les partis politiques et le trust General Motors, propriétaire d’Opel.

La colère des ouvriers de l’usine a contraint la direction d’Opel Bochum à annoncer que le centre de logistique (distribution de pièces détachées) qui emploie 430 personnes resterait ouvert jusqu’en 2016.

Fin mars, les salariés de Bochum avaient rejeté "l’arrangement" d’IG Metall élaboré avec Opel et qui organisait la fermeture de l’usine à la fin de 2016. IG Metall n’a pas  renoncé. Il organise son "action" avec un scénario bien rodé qui a pour but de faire plier l’échine aux salariés de l’usine de Bochum. Le syndicat appelle à faire confiance aux négociations et « s’active »… pour éviter la lutte car l’IG Metal veut obtenir de la part des salariés, leur approbation à la fermeture de l’usine.

L’IG Metall a de l’expérience en ce domaine mais les salariés n’ont pas la mémoire courte. Ce syndicat a fait la peau à la grève menée par les salariés de Bochum en octobre 2004, obtenant la suppression de 7000 des 10.000 emplois en brisant toute résistance. L’IG Metall est l’exemple de la transformation des syndicats au cours des dernières décennies en Allemagne. Ils défendent l’existence du capitalisme et collaborent avec lui. Durant la période d’essor économique, ils pouvaient combiner et tromper la défense des salariés avec des améliorations sociales… Aujourd’hui, il n’y a même plus de miettes à jeter aux syndicats. Face à la crise du capitalisme, ceux-ci défendent, en partenaires loyaux, les intérêts des multinationales et interviennent contre les intérêts de leurs syndiqués.

Aux travailleurs de l’usine Opel de Bochum de ne pas se laisser faire et de prendre en mains la lutte contre la fermeture de leur usine.

 

 

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