Le président américain Barack
Obama vient de faire sa tournée de
propagande africaine afin de promouvoir
les intérêts stratégiques de
l’impérialisme des Etats-Unis sur ce
continent. Le principal objectif de
cette tournée, c’est de concurrencer la
Chine dans la ruée sur l'Afrique afin
de contrôler les ressources
énergétiques et les minerais. « J'ai le
sang de l'Afrique qui coule en moi. » a
déclaré Obama pour séduire et se servir
de son histoire familiale pour les intérêts
de l'impérialisme américain. Il se
présente en donneur de leçon en vantant
la « démocratie » sauce
américaine.
Hors, dans les faits, l'aide
américaine est passée sous Obama à 7
milliards de dollars contre 8,24
milliards sous la présidence de Bush. Les
peuples ne sont pas dupes, Obama continue
le travail de Bush : assassinat
ciblé par drone, espionnage par la NSA
de la population américaine et de la
planète, chasse à l'homme contre Edward
Snowden qui a révélé cette surveillance,
assassinat international de population
comme en Egypte, Syrie, Libye…
Le voyage d'Obama fait suite à la
"tournée" du nouveau
président chinois Xi Jinping. Ce
dernier a proposé aux pays africains un
crédit de 20 milliards de dollars et
signé de nombreux contrats, notamment la
construction d’un port à Bagamoyo, en
Tanzanie pour un cout de 10 milliards
de dollars.
La Chine a donc évincé les
États-Unis dans cette course aux
profits en Afrique. Elle est devenue le
premier partenaire commercial de l'Afrique.
Le commerce entre les deux continents a
été multiplié par deux ces dernières
années pour atteindre 200 milliards de
dollars, contre 100 milliards avec les
États-Unis.
Obama a déclaré que « La
Chine porte beaucoup d’attention à
l’Afrique » et que c’est l’
« intérêt des États-Unis
d’approfondir et d’élargir les
partenariats avec les pays africains ».
Le véritable but de la tournée
africaine d'Obama est là, contrer
l'influence chinoise, ce que confirme
la Maison Blanche dans un communiqué de
presse:
« Le président va renforcer
l'importance que les États-Unis
accordent à nos liens profonds et
toujours croissants avec des pays
d'Afrique sub-saharienne, y compris en
étendant la croissance économique,
l'investissement, et le commerce, en
renforçant les institutions
démocratiques, et
en investissant dans la prochaine
génération de dirigeants africains. »
En premier lieu, l’administration
Obama a recours à des instruments
politiques comme « l’Initiative
pour les jeunes leaders africains »,
dont l’objectif est de « développer
un réseau prestigieux de jeunes leaders
dans des secteurs fondamentaux et de
cimenter des liens encore plus forts
avec les États-Unis ». À
travers plus de 2 000 « programmes
pour la jeunesse » financés
par des millions de dollars, Washington
essaie de créer en Afrique de nouvelles
élites dirigeantes à la botte des USA
et ainsi contraindre les gouvernements
africains à faire des réformes en
faveur du capital comme les
privatisations, la suppression des
subventions, l'abolition des contrôles
douaniers à l'importation...
En deuxième lieu, l’administration Obama compte
sur sa supériorité militaire pour
contrer l’influence grandissante de la
Chine en Afrique.
Elle dispose déjà d’ailleurs
sûrs, de partenaires
« démocratiques » à sa
botte :
*comme l'Éthiopie
qui permit l'intervention américaine en
Somalie.
*le Nigeria
qui connait des massacres, des
exécutions sommaires et des enlèvements
avec le soutien actif de Washington.
* l'Ouganda
qui a fourni des troupes pour la guerre
en Somalie…
Elle agit partout sur le
continent :
*Guerre en Lybie
* Commandement
militaire américain AFRICOM établi sur
une base de drones au Niger,
* Soutien
logistique à l'intervention de
l'impérialisme français au Mali.
* Déploiement
de troupes en Afrique centrale, pour
chasser Joseph Kony du pouvoir
* Formation
de forces spéciales dans tout le
continent pour consolider les relations
américaines avec les armées africaines.
* Raids
aériens meurtrier en Somalie.
Les interventions croissantes des
États-Unis sur ce continent soulèvent
l’hostilité des peuples.
En Afrique du Sud, la
confédération syndicale COSATU et le Parti
communiste d'Afrique du Sud ont
organisé, à Pretoria, des manifestations
avec comme slogan « NObama ». Il a donc été accueilli par des
milliers de travailleurs et d’étudiants
qui l’ont qualifié d’ « esclavagiste ».
Ces organisations et l'Association
des avocats musulmans d'Afrique du Sud demandaient :
l'arrestation d'Obama pour «
crimes de guerre et de crimes contre
l'humanité. » en l’accusant d'avoir
tué des milliers de gens, dont des
femmes et des enfants, au Pakistan, en
Syrie…l’assassinat par drones de gens
considérés comme hostiles au
gouvernement américain…
Tout ne s’est pas déroulé pour le
mieux dans ce tour de propagande qui a
coûté une centaine de millions de
dollars.
Obama a raison sur
un point quand il dit :
« L’Afrique
est en train de se soulever ».
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