Des milliers de manifestants ont
défilé jeudi dernier dans les rues de
Santiago du Chili pour réclamer de
meilleures conditions de travail.
Une journée de grève soutenue dans
de nombreux secteurs, comme les
étudiants qui demandent un système
éducatif gratuit et de qualité en
replacement de celui hérité de la
dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).
L’appel à la grève nationale a
été observé également par les employés
du fisc, de l’état civil, des crèches,
des douanes ou encore de l’aviation
civile…
Chez les
employés des impôts, 90% des
fonctionnaires dans cette branche ont suivi
le mouvement de grève à l’appel de la
Centrale syndicale unitaire des
travailleurs (CUT). Les accès aux
principaux sites miniers de la
compagnie publique Codelco, plus
important producteur de cuivre au
monde, ont également été bloqués.
Les revendications portent
notamment sur une réforme du code du
travail, une amélioration du salaire
minimum à 490 dollars par mois contre
380 actuellement et un remplacement du
système des retraites privé par un
système public.
De nombreuses forces de l’ordre
ont été déployées dans la capitale.
Dans une conférence de presse, le
ministre de l’Intérieur, Andrés
Chadwick a déclaré : «de
l’avis du gouvernement, les raisons
aujourd’hui pour faire grève dans le
pays sont inexistantes». Les
manifestants apprécieront ces propos,
cette nouvelle journée de manifestations
intervient à quatre mois de l’élection
présidentielle du 17 novembre.
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