Le secrétaire d'Etat américain John
Kerry a annoncé le 19 juillet lors d'un
voyage dans la région qu'un accord avait
été trouvé pour la reprise des
négociations entre israéliens et
palestiniens, interrompues depuis trois
ans. Dès la fin juillet, les
négociateurs devront se retrouver aux
Etats-Unis… Mais il n'y aura pas de gel de la
colonisation israélienne. C'est pourtant la condition sine qua non
que les Palestiniens ont formulée.
Le Fatah
réclame à John Kerry de revoir sa copie
et de modifier sa proposition de
reprise des négociations avec Israël,
réclamant notamment une référence aux
lignes frontalières de 1967.
"Le
Comité central du parti a plusieurs
exigences pour revenir aux
négociations, la plus importante étant
que Kerry annonce qu'il appelle à des
négociations fondées sur le principe de
deux Etats sur les frontières de
1967" précise ainsi le
secrétaire général du Conseil
révolutionnaire du Fatah, Amine
Maqboul.
Le président américain Barack
Obama l'avait également exigée d'Israël
au début de son premier mandat… Ce
temps écoulé a permis aux Israéliens d’en profiter pour
accroître davantage la colonisation et changer
la géographie du territoire afin
d’obtenir une majorité juive à
Jérusalem. En construisant des
colonies, ils ont isolé les villes
palestiniennes… morcelé le territoire.
L’économie
palestinienne est asphyxiée. Le chômage
va atteindre 24% en Cisjordanie et 31%
à Gaza.
Les
Palestiniens ont conscience que les
souffrances de l’occupation ne sont pas
finies et ils ne sont pas convaincus
par ce processus de paix qui se
présente plus comme une tentative
d’étouffer définitivement les
revendications palestiniennes. D’autant
que pour bénéficier d’un plan
d’investissements étranger, la
Palestine devra reprendre les
pourparlers avec Israël.
Des
conditions sont sans cesse exigées des
palestiniens, aucune envers les
Israéliens qui refusent toujours la
libération des prisonniers, chaque fois
avec de nouveaux prétextes, ils ont
même créé des catégories de dangerosité
entre les prisonniers.
Pourquoi les
« négociations »
n’avancent-elles pas ?
Parce
qu’Israël est une pièce maitresse dans
le dispositif géographique de l’impérialisme
US pour contrôler cette région.
Le
secrétaire d'Etat américain John Kerry,
une équipe d'experts internationaux
planchent actuellement sur un plan de
relance de l'économie palestinienne...
Le plan ne serait activable qu'en cas
de redémarrage du processus de paix.
Les américains ont choisi Tony Blair, l’ancien premier
ministre britannique fidèle valet des
américains, en témoigne sa totale
soumission lors du conflit contre
l’Irak, pour imposer leur plan.
Avec les
intérêts en jeu dans cette région du
monde, on peut toujours craindre le
pire pour les palestiniens face à
Israël
soutenu sans faille par les USA
et les
occidentaux.
Que dit
Mariam Sherman, responsable de la
Cisjordanie et de la bande de Gaza à la
Banque mondiale, elle déplore en effet
que "
le moteur de la croissance
palestinienne soit en grande partie le
fruit des dons étrangers".
Elle estime que cette situation "n’est
pas tenable à long terme" et
souhaite "plus d'investissements
dans le secteur privé".
Ce plan
consisterait en une relance de
l'économie palestinienne par des
capitaux privés… Il viserait à attirer
quatre milliards de dollars
d'investissements dans huit secteurs
cruciaux de l'économie palestinienne
dans les trois prochaines années.
Mais cette
manne financière envisagée pour les
huit secteurs ciblés
(bâtiment/logement, matériaux de
construction, tourisme, industrie
manufacturière légère, agriculture,
énergie, eau et technologies de
l'information) sont sous le contrôle
d'Israël. Le gouvernement de
Benyamin Netanyahu restreint la libre
circulation des biens, des capitaux et
des personnes dans les territoires
palestiniens. Ce fameux plan n’est en
fait qu’une mise sous tutelle de la
Palestine à l’Etat d’Israël.
L’ONU doit
se prononcer pour un Etat Palestinien.
Le peuple palestinien doit décider
librement de son avenir dans un Etat
indépendant. Israël viole toutes les
lois internationales depuis plus de 40
ans.
La France
doit rompre ses relations avec l’Etat
d’Israël jusqu’à ce qu’il libère la
Palestine, c’est ce que propose communistes.
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