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N°30  Semaine du 08 au 14 octobre 2007

 

Les cheminots allemands en lutte

Au nom de la compétitivité :

Le journal financier « Les Echos » du 25 septembre annonce que, sur 20 ans, le salaire des salariés allemands a stagné.  L’année dernière le salaire net des Allemands était de 1.320,42 euros par mois. Soit, à 5 euros près, le niveau de 1986 alors que les entreprises enregistrent des profits records depuis plusieurs années. Le salaire de 2006 était déjà en baisse sensible par rapport à 2005 et 2004. A cela il faut ajouter l’augmentation de l’impôt sur le revenu et des prélèvements obligatoires.  L’an dernier ce montant s’est élevé à 9.291 euros alors qu’il représentait 5.607 euros, il y a 20 ans. De plus, les chefs d’entreprises ont été très nombreux à supprimer les primes accordées à Noël et au moment des vacances d’été. Les analystes estiment que « sous prétexte de renforcer la compétitivité des firmes, les chefs d’entreprises ont eu un peu trop tendance (sic) à geler les augmentations de salaires ». D’autant que,  comme en France, les employeurs versent des indemnités copieuses de plusieurs milliers d’euros lorsqu’ils se séparent de tel ou tel dirigeant.

 

La lutte se développe contre cette politique.

Cette politique, menée alternativement par le PS allemand ou  la droite de Merkel puis ensemble, est de moins en moins supportée par les salariés et le peuple tout entier. Aussi n’est-ce pas un hasard si les personnels roulants de la Deutsche-Bahn viennent d’engager un mouvement sans précédent sur l’ensemble du réseau allemand. Le mouvement a été voté par plus de 90% des quelques 34000 conducteurs membres du personnel roulant.

 

Les gouvernements successifs ont orchestré une compression en règle des dépenses avec des milliers de suppressions d’emplois et des centaines de fermetures de gares ou de sites à la clé.

 

Les autres catégories de personnel se sont déclarées solidaires avec leurs collègues et le mouvement rencontre la sympathie et l’appui de la population disent les sondages. « Les salaires stagnent alors que les profits des entreprises ont augmenté de 42% ces dix dernières années » disent les syndicats allemands.

 

La direction de la Deutsch-Bahn a proposé une hausse de 4,5% du salaire horaire accompagnée d’un allongement de 2 heures du temps de travail hebdomadaire (travaillez plus pour gagner plus !) . Proposition écartée d’un revers de main par les travailleurs en lutte.

 

En assurant nos camarades allemands de la solidarité de « COMMUNISTES » nous sommes sûrs de parler au nom des travailleurs de notre pays.

 

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