Les élections
pour le renouvellement de la moitié de
la chambre haute ont eu lieu la semaine
dernière. La presse a souligné le
succès de la coalition au pouvoir. Le
Parti Libéral Démocratique du premier
Ministre Abe et son allié le Parti
Komei remportent la majorité des
sièges. Le Parti Démocratique du Japon,
que l’on peut qualifier de
social-démocrate et qui a gouverné le
Japon de longues années, s’effondre.
Les partis au pouvoir mènent une
politique économique basée sur la
dévaluation du Yen et l’injection
massive de liquidités dans l’économie.
À ce prix, ils ont réussi à sortir le
Japon de la crise profonde où il était
enterré par une politique d’austérité,
mais pour combien de temps ? Les
attaques contre les droits sociaux et
contre les salaires se multiplient à la
grande satisfaction du patronat qui en
redemande. En politique étrangère, le
gouvernement fait preuve d’une
agressivité marquée vis-à-vis de la
Chine et voudrait en finir avec la
démilitarisation du Japon imposée en
1945 après sa défaite militaire. Dans
ces conditions, il est remarquable
qu’avec une participation en recul, le
Parti Communiste Japonais gagne 1,5
millions de voix et double sa
représentation à la chambre haute. Ces
résultats confirment ceux obtenus pour
l’assemblée de la ville de Tokyo où le PCJ
double le nombre de ses représentants
avec 13% des voix. La direction du PCJ
estime qu’il s’agit d’un résultat qui
ouvre de nouvelles perspectives pour la
lutte dans la mesure où les
orientations anti-sociales et
impérialistes du pouvoir vont accroître
l’écart entre lui et le peuple
conduisant à une crise politique
majeure.
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