Depuis
quelques jours F. Hollande visite les
banlieues. Il apporte la bonne parole
d’un Président qui marque sa compassion
pour la pauvreté et propose ici ou là
quelques emplois. Pendant ce temps, lui
et son gouvernement avec le patronat,
en liquident des dizaines de milliers.
Le Ministre Lamy nous promet une
nouvelle « politique de la
ville » qui simplifierait les
dispositifs actuels. Le résultat
attendu c’est moins de moyen pour plus
de misère. En effet depuis 2008 la
misère s’est étendue, elle touche 15%
des français et tout le cirque de la
politique de la ville de B. Tapie sous
F. Mitterrand à F. Amara sous N. Sarkozy
en passant par Lamy aujourd’hui n’a
qu’un objectif endiguer le
mécontentement populaire et assurer un
contrôle social de la population. Ce
contrôle n’empêche pas les
manifestations de colère de la
population. Il a cependant le mérite
aux yeux des dirigeants et des patrons
de maintenir ce mécontentement sur le mode
de la révolte sans que soit mis en cause
leur politique. Beaucoup de forces
s’intéressent aux banlieues populaires
avec le même objectif. L’ambassade des
USA finance des projets comme le fait
aussi celle du Qatar, projets qui
tendent à montrer la supériorité du
capitalisme et à mettre en concurrence
les jeunes sans travail avec en prime
l’idéologie de gagneurs. Pendant que
tout ce monde s’agite, les capitalistes
avec le gouvernement écolo-socialiste à
son service sont en train d’imposer une
redéfinition des territoires. Les
métropoles se constituent de manière
antidémocratique en niant les réalités
communales et départementales. Le
capital mondialisé à besoin d’espaces
où il dit le droit, où il dispose au
gré de ces besoins de force de travail
qualifiée et d’une armée de chômeurs et
de précaires pour faire pression sur
les salaires et où il impose aux
territoires une concurrence mondiale.
Dans ces conditions, la démocratie et
la Nation n’ont pas sa place.
Cependant, la réussite du projet n’est
pas assurée et les tenants du
capitalisme le savent bien. Ils craignent
par-dessus tout que le mécontentement
des couches populaires puisse se
transformer en exigence d’un changement
social et politique profond. Ainsi le
Président du Conseil Économique Social
et Environnemental, J.P. Delevoye livre
le fond de la pensée des forces
dominantes. Il écrit qu’il faut
« apaiser les peuples »
pour : « éviter les
colères destructrices ». Son
analyse de la situation mondiale
reflète une inquiétude profonde celle
de l’intervention des peuples. Il se
range évidemment du point de vue du capital
en affirmant
clairement : « Apaiser
les marchés et sauver les banques
correspond à l’urgence pour éviter la
faillite ». Il observe que dans
l’état actuel des choses, les
« mouvements populaires témoignent
des spasmes qui secouent aujourd’hui
nombre de sociétés et nous dévoilent un
monde particulièrement instable ».
Reconnaissons à J.P. Delevoye la
lucidité de l’analyse. Elle doit nous
inciter à poser en grand deux
questions : celle de mettre fin au
système d’exploitation capitaliste et
construire une société socialiste au
service des travailleurs et du peuple
et celle tout aussi nécessaire pour
accomplir cette tâche d’un grand parti
révolutionnaire. C’est à la
construction d’un tel outil que
s’emploi notre parti Communistes.
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