Les
tambours impérialistes de la guerre redoublent venant des gouvernements
américain, britannique, Israélien… et français.
En France, les
préparatifs pour une action militaire directe sont soutenus par une
propagande intense du gouvernement socialistes et des médias. L’UMP
applaudi le gouvernement socialiste.
Pour justifier leur agression, Hollande, Obama, Cameron
accusent le régime syrien de crime de guerre, d’avoir utilisé les
armes chimiques contre son peuple. On a déjà connu ces faux
arguments tenus par Georges Bush pour intervenir en Irak !
Ces accusations sont faites au moment où les forces dirigées
par les islamistes sont confrontées à une série de défaites
militaires.
Il n’y a aucune preuve pour étayer leurs accusations. Le
gouvernement syrien les contestent, l’ambassadeur syrien à Moscou
Riyad Haddad a déclaré, que « les accusations étaient fausses
et visaient à reproduire le « scénario irakien »
c’est-à-dire une intervention militaire directe des Etats-Unis en
Syrie. Le Ministre russe des Affaires étrangères a qualifié les
accusations d’une attaque gouvernementale aux armes chimiques de
« provocation préméditée ». Déjà en mai dernier, la
membre de la commission d’enquête de l’ONU, Carla Del Ponte avait
déclaré qu’il existait des preuves « fortes et
concrètes » que du Sarin avait été utilisé par les forces
soutenues par l’occident. Les experts de l’ONU qui examinent
actuellement les éléments sur le terrain n’ont pas rendu leurs
conclusions.
En fait, tous les ingrédients d’une dangereuse escalade
militaire sont réunis. Au mépris de l’exigence de réponses
politiques, pour la Syrie comme pour toute la région. On est loin
de la conférence de Genève 2 où tous les acteurs devaient se
retrouver.
L’objectif de cette
guerre
Hollande et ses alliés impérialistes n’ont aucunement pour
objectif les intérêts du peuple Syrien. Leur seul objectif est
d’imposer leur domination économique, politique et militaire sur le
Moyen-Orient. La région est riche en pétrole (60% des réserves
mondiales), le gaz transite par cette région. Mettre en place un
régime marionnette des USA les aiderait à mener une guerre contre
Téhéran. Le régime iranien, comme le régime syrien sont des
obstacles pour asseoir l’hégémonie des impérialistes, en premier
des Etats-Unis au Moyen Orient.
Tels sont les véritables calculs qui se cachent derrière
l’intervention. Une réunion de hauts responsables militaires
occidentaux et arabes consacrée à la Syrie s’est tenue à Amman en
Jordanie, sous les auspices du chef d’Etat-major américain, le
général Martin Dempsey. Ce dernier déclarait récemment :
« j’estime que le côté
que nous choisissons doit être prêt à promouvoir ses intérêts
et les nôtres lorsque la balance penchera en sa faveur ».
Ils n’hésitent pas à déclencher des bombardements qui vont
détruire, massacrer un peuple qui a déjà plus de 100.000 morts, des
centaines de milliers d’exilés dans les pays voisins.
Hollande dès son élection en 2012 a prêché pour la guerre
impérialiste à outrance. « La légitimité d’une telle action de
force prend le pas sur la légalité, introuvable, compte –tenu des
blocages de l’ONU » a-t-il déclaré.
Dans le journal « Le Figaro »Le
socialiste Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, ce
« va-t-en guerre », ce petit valet du capital qui est
allé soutenir le gouvernement israélien dans sa colonisation des
territoires palestinien, plaide pour une "réaction forte de la
communauté internationale" et cela en dehors des règles des
Nationa Unies, vend la mèche sur les raisons de l’urgence de
l’intervention militaire en Syrie : « nous avons dû adapter notre
approche à l'évolution de la situation. Il était généralement
anticipé que le régime résisterait moins longtemps qu'il ne l'a
fait ». Il se félicite de la guerre au Mali,
il regrette qu’après la guerre en Lybie on soit partis trop tôt, il
« menace » l’Iran.
C’est la région entière qui peut s’embraser en cas d’intervention
étrangère.
La Russie, l’Iran et la
Chine ont multiplié, ces dernières heures, les mises en garde. « Une intervention non autorisée
par la communauté internationale ne ferait qu’aggraver la situation
dans un pays ». « C’est
un terrain glissant et dangereux » a prévenu le chef de la
diplomatie russe, Sergueï Lavrov. En fait, tous les ingrédients
d’une dangereuse escalade militaire sont réunis. Au mépris de
l’exigence de réponses politiques, pour la Syrie comme pour toute
la région. On est loin de la conférence Genève 2 ou tous les
acteurs devaient se retrouver. Washington, Londres et Paris ont
torpillé cette conférence et accusent Damas.
C’est le peuple Syrien qui doit décider de son
avenir. Des voix Syriennes s’élèvent contre cette
intervention.
Le Président à l’étranger
du Comité de coordination nationale pour le changement démocratique
en Syrie, Haytham Manna s’inquiète de cette intervention : « Tout cela exige une enquête
sérieuse avant de se prononcer ». Il dit clairement « Nous sommes dans une guerre
absurde, criminelle et sans issue. Le combat pour la démocratie doit être l’affaire du peuple
syrien. Nous sommes
contre toute forme d’ingérence étrangère, qu’elle soit pour
appuyer le régime ou pour aider la rébellion ».
Selon Samir Aïta, du
Forum démocratique syrien, une intervention étrangère visant la
destruction des infrastructures de l’armée régulière transformerait
de facto le pays en champ de bataille « entre milices rebelles et
milices du régime, hors de tout contrôle ». « Intervenir serait
prendre une lourde responsabilité. Le résultat d’une telle guerre
s’apparenterait davantage à un chaos à l’irakienne, qu’à une
démocratie où primerait la citoyenneté ».
Notre parti depuis le
début a dénoncé l’ingérence étrangère, il a dénoncé les préparatifs
de guerre, comme il a dénoncé la guerre en Lybie, au Mali qui ne
sont pas faites pour venir au secours des peuples mais pour les
intérêts impérialistes.
Toute notre solidarité
va au peuple syrien.
Il faut stopper les
menées impérialistes, sinon le bain de sang et les souffrances
continueront pour des millions de Syriens. Oui, dans cette vaste
agression la seule victime est le peuple syrien, comme précédemment en Irak, en
Afghanistan, en Lybie… L’impérialisme étasunien et son vassal
français en sont la cause.
La paix est gravement
menacée. Il est urgent que les peuples interviennent pour arrêter
un processus qui détruirait une partie de l’Humanité.
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