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N°315  Semaine du 02 au 08 septembre 2013

 

06 septembre 2013

 

Syrie : OBAMA et HOLLANDE isolés au G20

 

Au G20, l‘Union européenne isole François Hollande  avec Barack Obama comme seul allié. Herman Van Rompuy, le président de l'Union européenne, appuyé par José Manuel Barroso, le président de la Commission, a insisté : «Il n'y a pas de solution militaire en Syrie» La solution doit être politique», et s'inscrire dans le cadre de l'ONU. Les dirigeants européens   refusent de donner leur caution à une intervention militaire. Sachant que 70% des Allemands sont contre, Angela Merkel  en pleine campagne électorale s’est montrée particulièrement hostile. 

Mercredi à l’Assemblée Nationale, Jean-Marc Ayrault a exhorté les élus et dirigeants des partis  à soutenir la politique guerrière et pro-atlantique du président François Hollande, devenu le bras droit de Barak Obama. Tout est bon pour justifier l’intervention,  par exemple  l’affirmation d’un rapport  du service de renseignement jurant  que le président syrien Bachar al-Assad avait employé des armes chimiques, notamment du sarin…, en particulier au mois d'avril 2013. Carla del Ponte, inspectrice de l’ONU, a déjà réfuté ce mensonge. En mai, elle avait déclaré après les enquêtes faites par l’ONU, que l’opposition soutenue par les Etats-Unis était responsable du recours aux armes chimiques… La Turquie a arrêté des combattants de l’opposition syrienne en possession de quantité de gaz sarin…

Même s'il venait à être établi que l'armée syrienne a utilisé des gaz de combat, cela ne changerait rien au caractère rapace de l’impérialisme qui veut s’emparer des réserves énergétiques de la région (60% des réserves mondiales de pétrole et de gaz).

Le Washington Post  donne les vraies raisons de l’intervention : « Obama cherche à obtenir le vote de son Congrès, en partie, parce qu'il prévoit une opération militaire d’envergure  pour renverser le cours de la guerre civile en Syrie et faire tomber le président Syrien Bachar el-Assad. Cela n'est qu'un prélude à une action contre le principal allié de la Syrie, l'Iran, et derrière l'Iran, l’influence de la Russie dans la région…Au-delà de la Syrie, l'objectif est d’atteindre l'Iran… la Russie et autres rivaux des États-Unis ». Le New York Times a fait savoir dimanche qu'Obama a déclaré à ces proches collaborateurs que la raison la plus « déterminante » pour demander l'autorisation du Congrès est qu’« agir seul le mettrait en porte-à-faux si durant les trois prochaines années il avait besoin d'une autorisation du Congrès pour sa prochaine confrontation militaire au Moyen-Orient, peut-être contre l'Iran. »  

Les dirigeants des États impérialistes sont à la poursuite de profits toujours plus juteux. En France ils ont le soutien sans réserve du socialiste Hollande. Celui-ci n’a d’autre but que de légitimer cette agression impérialiste contre la Syrie. Le parti socialiste soutient cette guerre impérialiste par procuration en Syrie qui menace actuellement de s'intensifier en une guerre régionale bien plus vaste.

Les dirigeants US ont tué des millions de Vietnamiens, dont de très nombreux enfants, avec l’Agent orange à la dioxine qui après la guerre a continué à provoquer des morts et des naissances de bébés malformés ; ils ont organisé des massacres en Irak, Yougoslavie, Afghanistan et Libye avec des bombes chimiques au phosphore blanc. Sans parler des bombes atomiques envoyées sur la Japon.

Les sondages révèlent que 64 % de la population française est opposé à la guerre, soit une augmentation de 5% par rapport à la semaine dernière.

Les Français préfèreraient que Hollande t œuvre pour une solution politique en Syrie.

Aux Etats Unis,  les sondages montrent que seulement 9 % des américains soutiendraient des frappes militaires contre la Syrie. La population américaine est très largement opposée à l'action militaire, dans un autre sondage réalisé pour ABC et le Washington Post : 59 % s'y opposent, et 70 % s'opposent même à l'idée d'armer les rebelles syriens.

Si certains pays arabes s'apprêtent à participer, de profondes divisions apparaissent. Seul l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Lybie figurent dans ce groupe d’interventionniste.

Ce qui se joue à propos de la Syrie, c’est bien l’avenir du monde.

Le pape François et le Vatican  ont décidé de mobiliser les catholiques, les chrétiens, les autres religions et les non-croyants, pour une journée de jeûne et de prière contre la guerre qui aura lieu samedi partout dans le monde. Il a condamné très fermement l’usage des armes chimiques et rejeté sans ambiguïté toute intervention armée étrangère: "ce n’est jamais l’usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre".

Des responsables d’autres religions ont également exprimé leur appui et leur solidarité. Le grand mufti de Syrie,  leader spirituel de l’islam sunnite en Syrie, a "émis le souhait d’être présent place Saint-Pierre lors de la veillée de prière".

Ce qui sera déterminant pour empêcher la guerre, c’est l’action qui doit être menée par les travailleurs, par la classe ouvrière qui subit les attaques incessantes contre son niveau de vie et ses droits fondamentaux. La lutte contre la guerre est une lutte contre le capitalisme.

Tous ceux qui s'opposent à la guerre doivent faire entendre leur voix par l'organisation de manifestations, de rassemblements, de réunions publiques par tout ce  qui exprime le sentiment contre la guerre afin que se tienne cette réunion de Genève pour la recherche d’une solution en Syrie.

Le peuple syrien a besoin de la paix pour décider, lui-même de son avenir.

 

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Nous vous tiendrons au courant du développement de la situation

 

 

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