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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°31
Semaine du 15 au 21
octobre 2007 Madame Parisot lance la culture du oui pour les autres, pas pour le
Medef Interrogée respectueusement par deux
députés, l’un UMP, l’autre PS dans « les Echos » L. Parisot a
répété son discours habituel. Tout pour le capital, tout pour les
actionnaires. Les deux députés ont soigneusement évité les sujets qui
fâchent, tels les profits réalisés par les entreprises et en augmentation de
23% pour les six premiers mois de 2007 par rapport à 2006. Sur un terrain de
consensus, elle a développé ses revendications habituelles. Les
entreprises, selon elle, ne doivent supporter aucune cotisation sociale ou
fiscale nouvelle. Elle refuse l’idée de la Cour des Comptes de faire cotiser
les stock-options pour la SS, ce qui amènerait 3,5 milliards € dans les
caisses. Et trouve bon le budget 2008 qui procure encore plus de cadeaux au
capital. Elle confirme qu’elle a bon espoir de voir les
discussions avec les syndicats aboutir puisqu’elles sont la poursuite d’un « diagnostic
commun » établi en 2006. Et de développer « je trouve que la
France et ses corps intermédiaires gagneraient à être plus souvent dans cette
culture du oui ». Oui aux
exigences du MEDEF, oui aux exigences du capital. Dire oui à la liquidation du contrat de
travail en CDI. C’est ce que propose le patronat dans les
discussions en cours avec les syndicats sur les règles (?) de licenciement.
Jugez-en. A l’embauche, le salarié se verrait
proposer une période d’essai de un à six mois prolongée par une
« période de validation économique » répondant aux aléas
d’activité. Période non définie dans le temps et qui permettrait de licencier
à moindre coup. En clair, un CPE à perpétuité. Dans le cas ou le salarié
irait devant les juges, les peines seraient plafonnées, les indemnités
plafonnées. Du gagnant à tous les coups. En cas de licenciement après cette période, les
choses seraient encore plus simples. Pour les patrons. C’est ce qu’ils
appellent une rupture à l’amiable qui une fois signée par le salarié ne
pourrait être remise en cause. Face à cette attaque sans précédent, le président
de la CFTC, au lieu d’un refus ferme fait (les Echos du 9.10.07) une
proposition qui ne remet pas en cause le fond de la logique du patronat. Le
début d’une signature ? Un jumelage inquiétant. Au même moment où se déroule cette discussion est
relancée l’idée du financement des organisations syndicales. Par des fonds
publics ? D’autres ? Lesquels ? En clair faire des syndicats
des relais auprès des travailleurs des exigences patronales et
gouvernementales, c’est bien connu celui qui paye est celui qui commande. Rien de bon à attendre de ces discussions. La meilleure négociation avec le
patronat ne se passe pas en dehors des luttes et d’un rapport de force en faveur
des salariés. C’est la leçon de l’histoire, c’est toujours la réalité
d’aujourd’hui. Construire ce rapport des forces par la lutte, une nécessité
indispensable. Envoyer cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |