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N°324  Semaine du 04 au 10 novembre2013

 

03 novembre 2013

 

Une querelle de famille dangereuse pour les peuples

 

 

Au dernier sommet de l’Union Européenne des 24 et 25 octobre, Meckel et Hollande ont protesté contre l’espionnage pratiqué par les services secrets américains. Ils ont même proposé que Washington négocie avec Berlin et Paris «un accord de non espionnage». Quels hypocrites ! Manuel Valls, a même déclaré: « c’est totalement inacceptable.». Il est pourtant bien placé pour savoir qu’en matière d’espionnage, les Etats européens coopèrent étroitement avec les Etats-Unis et que leurs querelles sont des querelles de famille au moins pour le moment.

Le 29 octobre, The Wall Street Journal démontrait que les services de renseignement français avaient eux-mêmes fourni des données téléphoniques à la NSA, en vertu d'accords confidentiels. Selon ce journal, les interceptions de millions de communications téléphoniques sont faites par les services européens, puis retransmises à la NSA pour analyse et compilation.  

Le général français Alain Charret  a déclaré  que les écoutes téléphoniques de la NSA ont fait perdre à des entreprises françaises des contrats au Brésil, en Arabie saoudite... La guerre économique, voilà le premier objectif de l’espionnage. Le capitalisme s’est organisé à l’échelle planétaire, les géants mondiaux sont lancés dans une concurrence sans merci pour accroître leur puissance dans une concurrence capitaliste mondiale exacerbée. Acquisitions, fusions, délocalisations, rien ne doit leur échapper pour la conquête des marchés, l’exploitation des matières premières ... Cette guerre économique exige le développement  toujours plus rapide de l’espionnage sous toutes ses formes.

  L’impérialisme américain dépense la somme colossale de 95 milliards d’euros, l’équivalent des budgets défense + éducation de la France,  pour son seul  programme de renseignement. Et encore ne s’agit-il là que de chiffres officiels !

Le SCS, un service spécial de la NSA (National Security Agency), compte 80 bureaux dans le monde. Il est  présent à Paris, Rome, Madrid, Prague, Genève, Berlin, Francfort, sans oublier Pékin, Moscou, l’Amérique du Sud…

Il plonge directement dans les secrets des grandes entreprises. Microsoft, Yahoo, Google, Facebook etc...L’internet américain est présent partout. Les gouvernements des pays capitalistes du monde entier dépensent en matière d’espionnage des millions de milliards. Aujourd’hui l’impérialisme mondial a établi une surveillance totale de la planète.

Les peuples s’engagent dans la lutte. Aux USA même, plus de 4 500 personnes ont manifesté sous les fenêtres du Congrès des Etats-Unis aux cris de "Stoppez l'espionnage de masse", "Débranchez Big Brother", "Arrêtez de nous surveiller”. Plus de 575 000 personnes ont signé une pétition exigeant que les parlementaires "révèlent toute l'étendue des programmes de surveillance de la NSA".

Il existe une colère grandissante contre les guerres impérialistes, contre la crise et les coupes sociales exigées par le capital…

Notons que ce tintamarre sur l’espionnage américain,  a aussi pour objet de camoufler  les décisions très importantes que le Conseil de l’Union Européenne vient de prendre. Elles concernent :

  *une coordination plus étroite des politiques économiques  avant tout dans le domaine de  la « compétitivité ».

  *une évaluation des politiques et des mesures concernant le fonctionnement des marchés du travail.

Des décisions seront prises en décembre et celles-ci s'imposeront à tous les États membres de la zone euro.

 

Le système capitaliste ne promet que l’exploitation et la régression sociale.

 

 

 

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