Le sommet de la communauté des
États Latino-américains et des Caraïbes
(CELAC), s’est tenu à Cuba en janvier.
Cette communauté regroupe tous les
États du continent américain à
l’exception des USA et du Canada et
elle représente 33 pays peuplés de 600
millions d’habitants. Les USA et ses
compagnies multinationales ont toujours
traité cette région comme leur chasse
gardée. Ils ont imposé au cours du
temps des dictatures féroces, ils ont
organisé des coups d’États pour contrer
la montée des aspirations populaires.
Après la révolution cubaine de 1959,
ils ont organisé un embargo de Cuba à
partir de 1962 et même organisé une
agression militaire ouverte qui s’est soldée,
grâce à la lutte du peuple cubain et à
l’appui de l’URSS, en un fiasco total.
Malgré
ces interventions de l’impérialisme,
les peuples de la région n’ont pas
cessé leur lutte pour l’indépendance
nationale et parfois pour construire
des sociétés plus justes. Ainsi, à
Cuba, mais aussi au Venezuela, en
Bolivie, au Nicaragua, au Brésil, en
Argentine…des pouvoirs affichant leur
volonté d’indépendance et prenant des
mesures dans le sens des aspirations
populaires, ont succédé aux dictatures
proaméricaines. Tout cela pèse dans le
rapport des forces et les conclusions
du récent sommet de la CELAC en
témoignent. Trente chefs d’États et
trente-trois États représentés ont
souligné leur volonté d’une coopération
accrue pour lutter contre la pauvreté,
l’analphabétisme, pour développer la
sécurité alimentaire et la coopération
dans les domaines agricoles économiques
et scientifiques. Ils ont déclaré la
région : « zone de
paix » en s’engageant à la non
utilisation de la force. Ils ont
apporté un soutien remarqué à Cuba en
dénonçant l’embargo américain. Jamais
depuis 1959, Cuba n’avait reçu un
message de soutien aussi clair.
Tout
cela montre que ça bouge sur le
continent américain. Les luttes des
peuples sont indispensables aux
changements.
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