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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°33
Semaine du 29
octobre au 04 novembre 2007 GOOD YEAR : Des salariés déterminés Il y a quelques jours nous traitions sur
notre site de la lutte menée par les salariés de GOOD YEAR Amiens.
L’employeur voulait les faire travailler plus et compenser cela par une prime
unique de 1000 euros, mais surtout 4 à 500 suppressions d’emplois. Après une action remarquable de plusieurs jours,
la direction a été contrainte d’accepter de procéder à une consultation des
salariés en lieu et place du référendum qu’elle voulait imposer. Belle victoire, car il faut savoir que le
référendum, tel que le prévoit la loi Aubry sur les trente-cinq heures,
permet au patron de faire voter tout le personnel y compris les cadres sur
une question concernant une seule catégorie (et d’imposer ainsi ses objectifs
plus facilement). Les salariés de Michelin en ont fait les frais.
Michelin voulait imposer à la production 217 postes de 8 heures et 214
postes pour les autres catégories du personnel, employés et cadres. Il a
organisé un référendum pour tout le personnel. Les salariés de production ont
refusé le plan patronal à plus de 53 % mais les employés et cadres étant
beaucoup plus nombreux que le personnel de production, sur l’ensemble du
personnel, le plan patronal est passé à 64%. Chez GOOD YEAR ce piège étant évité, la
consultation s’est faite par collège de salariés concernés. Ceux-ci se
sont prononcés à 73,11 % contre les propositions patronales. Le syndicat CGT, à l’initiative du mouvement, se
prononce pour un dialogue et une véritable négociation, partant du principe,
les chiffres en témoignent, que l’usine d’Amiens est performante. Mais
celui-ci rappelle que pour négocier, il faut être deux. Sa méfiance est
justifiée, car dans la même zone industrielle, une autre entreprise
WHIRPOOL a pratiqué comme voulait le faire GOOD YEAR avec en plus une
baisse de 15 % des salaires. Résultat : deux ans après, celle-ci était
fermée pour délocalisation. Le groupe GOOD YEAR se porte bien. Mais l’appétit
des actionnaires conduit à des suppressions d’emplois, même dans des
entreprises nées de délocalisations. DEBICA, en Pologne, a vu ses effectifs
passer de 5600 à 2700 en 3 ans. L’usine du Luxembourg annonce 308
suppressions d’emplois. Les autres sites ne sont pas épargnés par la
recherche du profit. L’usine RIESA, en Allemagne, doit fonctionner 350 jours
pas an, celle d’Angleterre 357 jours. Par contre, le groupe se redéveloppe en Corée,
HANKOOK verra plusieurs nouveaux produits fabriqués chez lui. Comme on le voit, la lutte menée par les salariés
d’Amiens est porteuse d’avenir, mais elle se heurte de plein fouet à la
stratégie du capital. Qui prétend que la lutte des classes
n’existe plus ? Ce n’est pas l’avis des salariés de GOOD YEAR. A
COMMUNISTES non plus. Nous leur réaffirmons tout notre soutien. Envoyer cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |