Le
référendum en Crimée, s’il marque une
étape dans le développement de la crise
en Ukraine ne saurait résumer à lui
seul l’évolution d’une situation d’une
grande instabilité. Il a donné le
résultat attendu : la volonté
massive des habitants de Crimée à se
rattacher à la fédération de Russie.
Cette évolution a été accélérée par le
coup d’Etat mené à Kiev par les forces
réactionnaires et néo-fascistes avec le
soutien actif des USA et de la
Communauté Européenne. Dans le même
temps, les factieux de Kiev accélèrent
la mise sous tutelle du peuple
ukrainien sous le drapeau de l’OTAN et
sous la férule des groupes fascistes. L’objectif
est clair : permettre à
l’oligarchie de mener une purge
économique sans précédent en diminuant
les salaires, les pensions et les
droits sociaux, quelque chose du genre,
en pire, de ce que le FMI et la
Communauté Européenne ont imposé à la
Grèce. Il est facile de comprendre
qu’une telle « purge
sociale » au bénéfice du capital
international et de ses serviteurs
locaux exige un Etat de type
dictatorial pour empêcher toute
velléité de résistance d’un peuple déjà
largement éprouvé par le pillage
organisé par l’oligarchie locale et les
dirigeants à son service.
Dans ces conditions, quoi de
mieux que d’activer le nationalisme et
l’appel à la guerre ! Mais de
nombreux ukrainiens ne se laissent pas
prendre au piège. Dans l’est du pays où
le parti communiste (PCU) dispose d’un
réel appui, des manifestations
importantes viennent d’avoir lieu pour
une Ukraine démocratique et fédérale
assurant le respect des différentes
communautés liées par le destin commun
de l’histoire.
Hollande reçoit le leader du
mouvement réactionnaire chauvin et
nationaliste, pro-européen
« Udar » (le coup), Fabius
trouve des vertus démocratiques au
parti « Svoboda » (liberté !),
parti d’extrême-droite, qui s’illustre
par son racisme et son antisémitisme. Là
encore la politique du socialiste
Hollande est la même que celle de l’UMP.
Les uns comme les autres disent
exactement la même chose.
Notre soutien va aux travailleurs
et au peuple ukrainien, il va au
Parti Communiste d’Ukraine. C’est une
solidarité de classe, une solidarité
internationaliste contre l’ennemi
commun qu’est le grand capital.
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