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 Dans
le fatras des
« informations » sur
l’Ukraine, il est
bien difficile de démêler une question
essentielle : Qui gouverne
l’Ukraine et au profit de qui ? Dans notre brochure (1)
« Abattre le capitalisme,
construire le socialisme, tous ensemble
pour que ça change » nous disons
que ce sont les maîtres de l’économie
capitaliste qui dirigent.
Cette analyse est aussi valable
pour l’Ukraine. Depuis la disparition
de l’URSS, l’Ukraine, comme toutes les
ex-Républiques soviétiques, a été mise
en coupe réglée par une oligarchie
prédatrice qui a fait main basse sur la
propriété socialiste. Le
commerce, les banques, les mines et la
sidérurgie du Donbass, l’industrie mécanique,
les terres agricoles, tout a été raflé
par les oligarques au détriment du
peuple. Que ce peuple parle ukrainien
ou russe cela ne change rien à la
sordide exploitation dont il est
l’objet.
Les différents Présidents et
premiers Ministres ont et sont tous des
hommes et des femmes de cette oligarchie.
Ainsi I. Timochenko, l’égérie de la
révolution orange et du nationalisme
ukrainien, s’est-elle enrichie dans les
accords gaziers avec la Russie. P.
Porochenko, l’un des candidats déclaré
à la « présidentielle » du 25
mai, qui fait suite au coup d’État de
Kiev, est lui le roi du chocolat et des
médias. L’actuel gouverneur de Donetsk,
nommé par les putschistes de Kiev, est
lui le roi de la mine et de la
sidérurgie, il est l’ami du Président
Ianoukovitch et de son clan familial,
il développe son commerce avec les
oligarques russes. Il est chargé de
ramener le calme dans l’est de
l’Ukraine en réprimant les
manifestations sociales. Tout ce petit
monde d’oligarques milliardaires
entend, bien entendu, gouverner
l’Ukraine en se mettant à l’abri des
mouvements de révolte populaire que
suscitent les mesures d’augmentation du
prix du gaz (50%), des loyers, le
licenciement de dizaines de milliers de
fonctionnaires, la baisse des pensions,
l’augmentation du prix des loyers
imposés par le FMI et l’Union Européenne...
Pour parer au mécontentement,
quoi de mieux que de mettre en avant le
nationalisme et la religion et de
s’appuyer sur des
« sponsors » qui leur
garantissent le maintien de leur
pouvoir ! Dans ce sens, ils
s’adossent aujourd’hui à l’Union
Européenne et aux USA en se servant à
l’intérieur de l’Ukraine des petites
frappes fascistes chargées de maintenir
le peuple dans la résignation et cela
par la violence. Leur plus grand espoir
c’est un accord USA-Russie leur
garantissant le droit d’exploiter le
peuple en toute sécurité. Pas facile
dans ces conditions, de faire émerger
une conscience révolutionnaire unissant
les salariés ukrainiens pour la
reconquête de leurs droits en abattant
l’oligarchie capitaliste et ses alliés
extérieurs.
Pourtant un parti s’attelle à
cette tâche, c’est le Parti Communiste
Ukrainien. Son dernier congrès, tenu en
mars dans des conditions difficiles
vient de décider de présenter P.
Symonenko, son secrétaire général,
comme candidat à la prochaine
présidentielle. Son mot d’ordre majeur
sera : « de l’Ukraine dans la
main des oligarques à une Ukraine pour
le peuple ». Cette approche
signifie clairement que la cause
majeure des maux dont souffre ce pays
c’est bien l’existence d’une oligarchie
capitaliste prédatrice soumise à
l’étranger et qui ne voit dans
l’Ukraine et dans son peuple qu’un
vaste champ pour s’enrichir encore et
d’avantage au détriment des
travailleurs. Le Parti Communiste
Ukrainien qui organise de nombreuses
manifestations contre le pouvoir de
l’oligarchie milite pour une Ukraine
fédérale indépendante et unitaire au
service de tous les travailleurs
ukrainiens. En Ukraine comme ailleurs,
disait Lénine, il est temps de balayer
le Monde de tous ces
parasites !
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