La Confédération
Syndicale Internationale (CSI) et la
Confédération Européenne des Syndicats
(CES) auxquelles est adhérente la CGT
viennent de publier un appel au sujet
de la situation en Ukraine (Ensemble,
mensuel de la CGT Avril 2014). Dans cet
appel, après quelques considérations
qui ne mangent pas de pain
sur « la désescalade
des tensions » et l’organisation
d’élections « libres et
justes », comme si à la suite d’un
coup d’État appuyé par les USA et la
Communauté Européenne il était possible
de parler de démocratie, l’appel va
dans le dur du sujet. Pour ces deux organisations, il
faut : « des mesures
d’assistance financière émanant de
l’Union Européenne et d’institutions
financières internationales (lire le
FMI) ». Certes, la CSI et la CES
essaient-elles de justifier leur
position en affirmant qu’une telle aide
ne doit pas être
assortie : « de
programmes d’austérité et faire l’objet
d’un dialogue social respectant les
droits des travailleurs ». On
pourrait en rire si la situation des
travailleurs en Ukraine n’était pas
aussi tragique du fait de la domination
sans partage des oligarques qui ont mis
le pays en coupe réglée, asservi les
syndicats et comptent bien sur ces
« aides » pour arrondir leur
pécule au détriment du peuple, comme
ils comptent sur les fascistes pour
museler la contestation. La CSI et la
CSE doivent être amnésiques au point de
ne pas savoir que les
« aides » en question sont un
moyen de faire plier les peuples sous
le joug d’une exploitation accrue.
L’expérience des dernières décennies le
montre. En fait, la CSI comme la CSE
savent très bien tout cela, comme elles
connaissent la politique agressive de
l’impérialisme pour accroître son champ
de manœuvre à l’Est. Elles le savent et
servent cette politique. Alors que fait
la CGT dans cette galère ?
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