Ce 9 mai, la "Journée de
l'Europe" tombe on ne peut mieux
en cette campagne électorale.
Tous les
médias à la botte, bavardent sur la
grandeur émouvante de cette union
européenne. Tout cela grâce à l'action
des "pères fondateurs" de
l'Europe, Schuman et Monnet.
Schuman et
Monnet étaient les hommes des
Etats-Unis. Quoi
de plus normal quand on sait que M.
Schuman était l'homme du patronat et
des cartels franco-allemands de la sidérurgie,
un sinistre personnage qui a voté les
pleins pouvoirs à Pétain et qui s'est
retrouvé inéligible après la guerre.
Membre de ligues anticommunistes et
antisémites, pro-allemand puis
pro-américain, celui-ci s'est toujours
adapté aux chemins internationaux
empruntés par les capitaux.
Ces
"pères fondateurs" ont donc
permis de réaliser le rêve du grand
capital, une Europe sans barrière
douanière, sans frontières, où la
souveraineté des états disparaît aussi
vite les acquis sociaux.
À l'époque
déjà, la position européenne du Front
National s'affiche en grand. Il
refusera de combattre l'Acte Unique,
une des pierres angulaires de la
construction de l'Europe du Capital. Un
de leurs députés déclarera même :
"Nous n'avons nullement
l'intention comme les communistes
d'hypothéquer l'avenir de la France qui
se fera sûrement à travers
l'Europe". Le FN restera
pro-européen jusqu'au tournant des
années 1990 où le Capital lui demandera
de détourner le mécontentement populaire.
À gauche, le
PS sera le champion de l'intégration
européenne. Son "tournant
social-libéral" n'existe pas,
c'est une longue ligne droite. Jacques
Delors, déjà, en 1986, a
initié le premier traité qui interdisait
de s'opposer à la libre circulation des
capitaux dans la
CEE et entre la CEE et le reste du
monde. Tout le reste sera à l'avenant,
Maastricht, Amsterdam, élargissements,
etc. À chaque fois, ces choix
politiques ont eu pour conséquence des
reculs sociaux considérables pour les
salariés de France et d'Europe.
Grâce à la
Troïka, La Grèce fut un extraordinaire
terrain de chasse pour les
capitalistes. L'UMP et le PS ont
participé à la curée. Hollande est allé
à Athènes accompagné de grands patrons
français pour désosser les services
publics grecs.
En ce 9 mai,
ils voudraient donc nous faire oublier
les taux de chômage jamais atteints, la
misère chaque jour plus étendue, la
course aux salaires les plus bas,
toutes les conséquences désastreuses de
l' austérité qui
s'abattent sur le peuple.
Ils
voudraient nous faire oublier la
désindustrialisation, la disparition
des exploitations agricoles, la
destruction du tissu local.
Ils
voudraient nous faire oublier la hausse
des impôts, la casse de la protection
sociale, le démantèlement et la
marchandisation de tous les services.
Ils
voudraient nous faire oublier les
milliards engouffrés dans les dépenses
militaires, les bruits de bottes qui se
rapprochent à grande vitesse.
Ils
voudraient surtout nous
faire oublier que tout cela, c'est LE
capitalisme et que c'est seulement en
le détruisant, en rendant au peuples
les richesses qu'il est seul à produire, en
expropriant les capitalistes des
entreprises pour les confier aux
producteurs, que nous pourrons
construire une société conforme à nos
besoins.
Ils voudraient surtout nous
faire oublier que le capitalisme se
nourrit des guerres et qu'il est prêt,
encore une fois, à y précipiter les
populations, européennes ou non. Les
conflits - grands ou petits- sont
toujours sources de profits pour les
multinationales. Les va-t'-en guerre ne
manquent pas, toujours prêts à faire
massacrer le peuple, au nom des grands
principes des " droits de l'homme
et de la démocratie " alors
que le seul droit qu'ils connaissent
est celui d'exploiter sans limites.
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