Dès le lendemain des élections le
capitalisme européen accélère les
décisions. Il a
besoin d’aller plus loin et plus vite. Il doit étendre son emprise sur
les peuples, adapter toute la société à
ses intérêts,
imposer une exploitation accrue
pour la recherche du profit maximum,
pour se placer dans la concurrence
capitaliste mondiale effrénée.
C’est le but de cette réforme décidée
par Hollande: adapter les structures de
la France à l’Europe capitaliste. Le
journal financier « Les
Echos » a écrit : « Les
Régions montent en puissance sur le
plan économique et social… parce que
c’est à ce niveau que se joue la
compétition internationale.
Hollande annonce ses
objectifs dans
sa tribune du 3 mai à la presse
régionale :
« Demain ces grandes régions
de taille européenne seront la seule collectivité
compétente pour soutenir les
entreprises. Elles auront en charge
l’aménagement des grandes
infrastructures. Pour
remplir leur rôle elles disposeront de
moyens financiers propres et dynamiques. Elles porteront
les politiques de formation et
d’emploi, pour intervenir en matière de
transports, des trains régionaux aux
bus en passant par les routes, les
aéroports et les
ports. Elles géreront les lycées et les
collèges ».
Parallèlement Les
intercommunalités jugés trop
petites seront étendues. Que
la disparition des départements soit
reportée n’est pour le pouvoir qu’une
question tactique, elle se fera.
C’est clair, Ces régions avec de
grandes métropoles (Paris, Lille,
Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux
etc…) organiseront la mainmise
capitaliste sur toutes les ressources
publiques nationales, les services
régionaux, l’enseignement, les
instituts et laboratoires de recherche,
la constitution d’ensembles publics-
privés etc… Leur seul but :
répondre aux exigences des
entreprises capitalistes, les placer
dans la concurrence capitaliste
internationale. C’est
l’accélération de la politique mise en
œuvre par Hollande avec
le « pacte de
responsabilité » : tout pour
l’entreprise.
Cette réforme était déjà
l’objectif affirmé au sommet européen
de Lisbonne en 2002 par Chirac et
Jospin ensemble. C’était aussi l’objet
du rapport de la « commission
Balladur » remis à Sarkozy le 5
mars 2009. Hollande poursuit et met en
œuvre.
Dans les autres pays européens,
les réformes territoriales sont aussi
en cours pour adapter les pays aux
exigences du capitalisme européen.
En Espagne, 750 entreprises
publiques ont été fermées, les pouvoirs
des communes ont été transférés aux
régions, 340.000 emplois ont été
supprimés.
En Italie, ils ont supprimé pour
commencer 107 provinces (l’équivalent
des départements français).
En Allemagne où existent depuis
longtemps 16 landers, le pouvoir pousse
à leur fusion
En Grande Bretagne, le budget des
collectivités locales a été diminué de
30% en 5 ans, 500.000 emplois ont été
supprimés.
Cette réforme n’a rien à
voir avec ce que voudrait faire croire
Hollande : « …parce que les
modes de vie ont effacé les limites
administratives, parce que nous devons
répondre aux inquiétudes des citoyens
qui vivent à l’écart des centres les
plus dynamiques qui redoutent d’être
délaissés par l’Etat… »
Il affirme : « réformer les territoires
pour réformer la France ». Oui,
pour mieux adapter toute la société
française aux exigences actuelles du
capitalisme.
Cette réforme est un pas
important vers l’éclatement de la
nation française. La disparition des
Etats nationaux était programmée avec
la création de l’Europe capitaliste car
ils sont un handicap à l’emprise
capitaliste sur les peuples.
L’UMP et leurs alliés Centristes
de l’UDI sont tout à fait d’accord avec
cette
réforme, qu’ils ont portée quand
ils étaient au Pouvoir.
Le FN dans un communiqué de M. Le
Pen, ne dit
pas un mot sur l’objectif politique de
cette réforme qui est de renforcer
l’emprise du capitalisme et
l’exploitation du peuple. Et pour
cause, le FN est lui aussi au service
du capitalisme.
Le Front de Gauche estime que
« l’aspect démocratique ne semble
pas avoir été la priorité de
l’Elysée ». Il se tait sur le
fond.
Seul Communistes dénonce le fond
politique de cette réforme, dit Non à
la casse de la Nation, non à cette
nouvelle attaque
contre notre peuple
L’enjeu aujourd’hui c’est :
Hollande comme Sarkozy hier va-t-il
pouvoir continuer l’offensive
capitaliste contre le peuple ou
parviendrons- nous à faire reculer le
pouvoir et les
multinationales par la lutte tous
ensemble contre le capitalisme.
Dans la campagne des récentes
élections européennes, les
candidats de
« Communistes » ont appelé à
la lutte anticapitaliste sans
ambiguïté. C’est pour cela que des
milliers d’électeurs ont apportés leurs
suffrages à nos listes.
Il est urgent de développer
partout, tous ensemble, la lutte sans
compromis contre le capital et ceux qui
le servent.
Seule la lutte de classe
anticapitaliste peut imposer des
changements.
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