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N°357  Semaine du 23 au 29 juin 2014

 

24 juin 2014

Derrière l’Irak, quoi ?

 

 

La situation en Irak est particulièrement préoccupante et les commentaires qui l’accompagnent en masquent les enjeux véritables. Les deux guerres menées par l’OTAN, sous la conduite des USA et à leur initiative, ont profondément détruit l’État irakien et son économie. Elles ont semé la terreur parmi la population civile en faisant des millions de victimes. Une partie de l’objectif des USA a été atteint, celui de poursuivre le démembrement des États de la région, pour s’en assurer le contrôle et surtout leurs richesses énergétiques. Dans ce processus les puissances régionales toutes alliés des USA : la Turquie (membre de l’OTAN) Israël (le porte-avion de l’impérialisme US), L’Arabie Saoudite et le Qatar qui financent et arment les mercenaires en Irak et en Syrie jouent leur partition en fonction de leurs intérêts et apportent leur pierre à la destruction des États qu’elles jugent comme un obstacle dans leur politique régionale hégémonique. L’Iran soumis à un embargo US et occidental depuis des décennies tente d’assurer sa propre sécurité  en entretenant des relations constructives avec la Russie, la Chine et de manière plus générale avec les pays qui se situent sur un axe anti-impérialisme US comme le Venezuela.

Cette politique de l’impérialisme ne vise pas que le démembrement de l’Irak en trois provinces, elle vise la Syrie, le Liban, le Yémen, l’Afghanistan, les pays du Sahel, la Palestine….C’est pourquoi, la situation en Irak ne peut être séparée de celle de ses voisins et en particulier de la Syrie. Les forces mises en mouvement sont présentées comme des combattants islamistes venus de nulle part et s’appuyant sur des seules convictions religieuses. C’est évidemment faux. En fait ces troupes sont des armées privées au service de l’impérialisme. Elles sont financées, équipées, entraînées, renseignées par les appareils militaires de l’impérialisme et en premier lieu celui des USA et guidées par les intérêts politiques de leurs commanditaires. L’avantage de cette « privatisation » c’est qu’elle permet des variations politiques au gré des nécessités et surtout évite un engagement trop direct que les peuples rejettent de plus en plus.

Ce à quoi nous assistons aujourd’hui, partout dans le Monde, c’est à un nouveau partage des territoires et à leur contrôle par l ‘impérialisme. Ce re-partage est rendu possible par l’hyper concentration des monopoles et leur besoin d’imposer à tous les peuples la loi de fer du capitalisme mondialisé. Il est aussi rendu possible par la défaite de l’URSS et du mouvement révolutionnaire. Mais dans la lutte de classe à l’échelle nationale et internationale, cette défaite n’est pas l’anéantissement et partout dans le Monde des forces naissent du mouvement même du capital, forces qui exigent l’indépendance et la souveraineté nationale, forces qui contestent les monopoles et l’impérialisme et posent les jalons dans les luttes de l’émergence de rapports sociaux et entre États différents. Notre parti Communistes s’inscrit dans ce mouvement, c’est pourquoi il est solidaire de toutes les luttes anti-impérialistes.       

 

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