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La CELAC (1) s’est
réunie deux fois depuis janvier 2014
sous la présidence tournante de Cuba,
en Janvier et en Avril.
En marge de la dernière
rencontre, Wang
Yi le ministre des affaires étrangères
chinois s’est rendu à Cuba, au
Venezuela, en Argentine et au Brésil.
En juin, le président chinois Xi
Jinping fait une première visite au
sommet du groupe G 77 (2)
à Santa Cruz, sommet
présidé par Evo Moralès président
Bolivien, appelant à « un
nouvel ordre mondial à la fois
équitable, stable et pacifique ».
La déclaration de Santa Cruz du
G77 souligne l'engagement des membres
du groupe, dont la Chine à « réduire
la pauvreté et les inégalités, à
protéger la souveraineté des pays
concernant leurs ressources naturelles
et à promouvoir le commerce équitable ».
La Chine s'engage à renforcer la
coordination et la coopération au sein
du G77 afin de « promouvoir le
développement et la prospérité
commune ».
Ensemble, ils visent à
concurrencer les USA,
l’Union Européenne et le Japon
et entendent bien mener pour leur
compte la guerre économique que se
livrent les multinationales au service
du capitalisme.
Le sommet des BRICS (3) s’est
déroulé les 15 et 16 juillet au Brésil,
il a mis en avant la volonté de
participer pleinement à la concurrence
capitaliste mondiale, avec pour chacun
des pays des enjeux complémentaires
autant que contradictoires.
Il ne s’agit pas de « développer
le socialisme », il suffit de
voir comment le pouvoir chinois
développe sans état d’âme les
privatisations des entreprises
publiques.
Plus de 60% de la production est
désormais réalisée par les entreprises
privées avec l’exploitation forcenée de
centaines de millions de salariés, les
luttes des travailleurs chinois sont
nombreuses malgré la répression. Les
acquis obtenus sont importants
notamment sur les salaires.
La Chine vient de décider
d’autoriser l’ouverture de 3 banques
privées, un gage et un pas
supplémentaire vers le
capitalisme chinois.
Dans les autres pays du G77, le
traitement des conflits économiques
avec les entreprises, révèle
l’importance de la lutte des
classes.
Lors du sommet des BRICS, le
président Chinois en a profité pour
rencontrer les dirigeants du Brésil
sachant que ce pays et le Pérou se sont
engagés à construire un chemin de fer
qui traversera le continent
sud-américain, la Chine prospecte pour
ses entreprises... La visite de Xi
Jinping s’est poursuivie au Venezuela
et a donné lieu à la publication d’une
déclaration conjointe visant à mettre
en place un partenariat stratégique
global.
La Chine et le Venezuela ont
signé des accords dans le domaine de
l'énergie, de l'industrie minière, dans
la finance, la construction d'infrastructures,
l'agriculture et les technologies de
pointe.
Le président Chinois est
également allé en Argentine, puis s’est
rendu à Cuba.
Lors de sa rencontre avec Fidel
Castro, il a dénoncé à juste titre
l’embargo économique des USA depuis
plus de 50 ans ! La Chine et Cuba
ont décidé d’approfondir leurs liens
économiques et politiques, c’est la
deuxième visite que Xi Jinping effectue
à Cuba depuis sa désignation à la tête
de la Chine en novembre 2013.
Le président chinois clos son
déplacement à l’étranger par une visite
au Portugal, les deux pays
marquent ainsi le futur 10e
anniversaire de l'établissement de leur
partenariat stratégique, les deux pays
n’ont pas non plus manqué de rappeler
la rétrocession pacifique de Macao à la
Chine en 1999.
La question de la monnaie
internationale est également posée car
nombre de pays qui commercent avec la
Chine utilisent le Yuan en concurrence
avec le dollar américain.
La recherche entre la Chine et
les autres régions du monde d’accords
commerciaux dits de « libre-échange »,
fait partie de la concurrence
internationale qui fait rage.
Les USA et l’Union Européenne
négocient depuis plus de deux ans un
« accord transatlantique »
dont on ne sait rien, tout cela pour
servir les multinationales et
s’accaparer les marchés, les zones
d’influences, les richesses
énergétiques sur les cinq continents.
La Chine est devenue la première
puissance commerciale au monde, elle
représente 17% du Produit Intérieur
Brut mondial, les USA 16,5%, l’Union
Européenne 12,2%, on comprend mieux au
regard de ces chiffres, l’intensité de
la bataille qui se mène pour accumuler
du profit. Cela au détriment des
énormes besoins sociaux à
satisfaire : la pauvreté touche
2,2 milliards de personnes dans le
monde, 1,2 milliards d’entre-elles
vivent avec 0,75 Euros par jour, mais
le capital ne s’en soucie pas, il est
prêt à tout utiliser pour satisfaire
les multinationales, l’actualité nous
le rappelle chaque jour.
Seule la lutte anticapitaliste
peut y mettre un terme.
(3) BRICS :
Nouvel ordre mondial en gestation ?
Voir Article sur le site du 14.07.2014
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