Le gouvernement
fantoche de Washington en Libye montre toute son incapacité à
contrôler les centaines de milices
armées, à gérer les problèmes
politiques et économiques dans tous les
domaines.
En novembre dernier, les employés
des entreprises privées, des écoles et
des services publics ont fait grève,
pour demander le départ des milices. Une
colère grandissante à la fois contre
les intermédiaires islamistes des
États-Unis utilisés pour faire tomber
le régime Kadhafi et contre le gouvernement du Premier
ministre Al Zeidan.
En réponse à ces manifestations,
la milice de Misrata a tiré sur des
milliers de manifestants, dont des
femmes et des enfants, tuant 43
personnes et faisant plus de plus de
500 blessés.
Le financement colossal des
islamistes par l'Arabie saoudite, les
états du golfe et l'OTAN pour faire
tomber le régime de Kadhafi a laissé la
Libye inondée d’armes et de milices
lourdement équipées, le pays s’est
transformé en une base pour les groupes
terroristes de la région, en
exportateur d'armes et de « djihadistes
» notamment en direction de la Syrie.
La production de pétrole s'est
effondrée de 1,6 million de barils par
jour à 150 000, et les exportations
sont tombées à seulement 80 000 barils
par jour.
A Benghazi un gouvernement
autonome régional a été formé. Il a
aussitôt créé la Libya Oil and Gas
Corporation, entreprise pétrolière
pour court-circuiter le
« gouvernement libyen » qui n'est
pas en mesure de fournir les services
les plus élémentaires.
Un tiers des travailleurs est sans
emploi. Un million de partisans de
Kadhafi sont en exil dans leur propre
pays et des centaines de milliers de
personnes ont fui à l'étranger. Cette
semaine encore, un bateau avec 150
personnes qui tentaient de fuir les
combats a coulé.
Obama, Sarkozy, approuvé
par Hollande nous vantaient la guerre
de 2011, pour débarrasser la Lybie de
Kadhafi, comme une avancée
progressiste. Toutes les organisations
de gauche ont soutenu cette
intervention impérialiste comme étant
une aide aux « révolutionnaires ».
Cette guerre n'est pas une «révolution »,
pas plus qu’une lutte pour la
démocratie, mais un massacre
impérialiste sanglant dans lequel les
États-Unis, la Grande-Bretagne et la France
se sont alliés aux chefs tribaux de
droite, aux islamistes, aux criminels
et bandits pour
faire tomber le régime de Kadhafi. Ces
derniers ont mené de fait une campagne
de pillage de la Libye et de son peuple
afin de se partager ses ressources avec
les impérialismes américain et
européen.
Fabius a déclaré : « Notre
action au Mali a été si spectaculaire.
Nous devons continuer à être là, pour
les Maliens, les Libyens et l'ensemble
de la région. C'est trop important pour
nous. »
Oui surtout pour protéger les
intérêts des entreprises capitalistes,
en pillant les richesses de la planète
pour assurer leurs profits.
C’est le 17
mars 2011 que le Conseil de sécurité a
adopté une résolution qui
autorisa la coalition internationale,
composée de la France, la
Grande-Bretagne aidés par les
Etats-Unis et l’Italie, à bombarder la
Libye. Des bombes pour, disait cette
coalition, «protéger» les populations
civiles. Deux semaines plus tard, les
forces de l’Otan prenaient le relais
pour continuer à «protéger» les libyens
en déversant des tonnes de bombes
pendant 8 mois. Ce n’est qu’après
l’assassinat de Mouammar Kadhafi que les
bombardements ont cessés.
L’Otan déclarera
sa «mission accomplie». L’impérialisme
passa aussitôt à d’autres combats,
notamment la Syrie laissant les libyens
avec leurs morts dans un pays en ruine
et complètement déstructuré. Les nouveaux
dirigeants ont utilisé l'extorsion,
l'assassinat, les enlèvements et la
torture pour s'enrichir.
Aujourd’hui
la France, la Grande-Bretagne, les
Etats-Unis, l’Italie… expriment leurs
«inquiétudes» sur la situation en Libye.
Ces valets du capital sont capables de
toutes les abjections, ils ordonnent de
tuer puis font mine de «s’inquiéter».
Nicolas
Sarkozy a envoyé les forces militaires
de notre pays pour faire le sale boulot
de l’impérialisme U.S. Hollande
poursuit avec le même cynisme, Mali,
Centre Afrique, Syrie, Ukraine,
soutient d’Israël dans ses crimes…
Aujourd’hui, la Libye est
plongée dans le chaos.
Les combats font rages
entre milices rivales à Tripoli pour le
15éme jour consécutif.
L'aéroport international de
Tripoli est fermé depuis le 13 juillet,
les combats ont fait au moins 97 morts
et 400 blessés,
Ces affrontements, les plus
violents à Tripoli depuis 2011, ou règne
l’insécurité, a contraint les banques
et les stations-services à fermer,
paralysant la capitale.
Pays extrêmement riche en
pétrole, il fait face à une pénurie de
carburant…
En plus de l'insécurité, les
habitants de Tripoli font face à une
dégradation sans précédent de leurs
conditions de vie, avec des coupures
fréquentes d'électricité et d'eau
courante.
Ces combats
meurtriers ont conduit plusieurs pays
occidentaux à rappeler en urgence leurs
ressortissants.
Ces départs risquent
de paralyser davantage le pays, des
expatriés travaillant pour des compagnies
occidentales ont été évacués, l'annonce
du départ de 3 000 médecins et
infirmiers va conduire à une pénurie en
personnel médical.
Un tir de roquette a
provoqué dimanche l'incendie de vastes
réservoirs de carburant près de Tripoli.
De grands réservoirs de gaz ménager
pourraient exploser.
Ces combats participent d'une
lutte d'influence entre courants
politiques, après les législatives du
25 juin, les « libéraux »
auraient remporté plus de sièges que
les islamistes, qui tentent désormais
de marquer des points sur le plan
militaire.
Les maitres de l’économie capitaliste
tirent les ficelles de ces marionnettes
pour s’approprier les richesses de la
planète, les règles sauvages du
capitalisme sont appliquées, peu
importe le massacre des peuples.
Cela donne toute la pertinence
politique contenue dans notre
brochure :
Abattre le capitalisme, construire le socialisme. Tous ensemble pour que ça
change !
www.sitecommunistes.org
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