Après un mois de grève, les 220
000
travailleurs de la métallurgie
d'Afrique du Sud s'apprêtent à
reprendre le travail. Ils
ont obtenu une
augmentation de salaire de 10 % par an
pendant trois ans ainsi que des
avancées dans le domaine des droits
syndicaux, la formation et
l'embauche avec une limitation
de l'intérim.
Mais cette victoire, très
importante, est contestée par le syndicat
patronal des petites entreprises qui
refuse
cet accord et déclare le
lock-out.
La
grève a été menée par NUMSA, Fédération
des métallos affiliée à la FSM
(Fédération Syndicale Mondiale,
d'obédience marxiste). NUMSA est un
syndicat adhérent à La COSATU
(l’équivalent de la confédération) et
membre de la CSI
(Confédération Syndicale
Internationale, réformiste). Elle est
aussi une des composantes de l’Alliance
tripartite, au pouvoir depuis 1994.
L’Alliance est composée de l'ANC
et du Parti communiste sud-africain
"SACP", complètement englué
dans la collaboration de classes et
l'opportunisme. Cette Alliance vient
d'être reconduite au pouvoir au mois de
Mai mais avec un score en nette
diminution. Les espoirs soulevés par la
victoire de l'ANC se sont vite heurtés
au mur du capitalisme qui, lui, s'est
adapté à cette nouvelle situation et
entend bien continuer à piller ce riche
pays au sous-sol
prometteur de profits juteux.
L'absence d'un parti
révolutionnaire se paie cher même si
l'ampleur de ce mouvement, juste après
la grève de cinq mois des mineurs de
platine est le fait d'une classe
ouvrière déterminée dans sa lutte
contre le capitalisme qu'il soit noir
ou blanc. L'Alliance a clairement
choisi le camp du patronat et mis la
police à son service. La tuerie de
Marikana (Août 2012) en témoigne : lors
de la longue grève dans les mines de
cuivre, 34 mineurs
furent massacrés par les forces
de police, 78 tués et presque 300
arrêtés.
Répression
féroce et provocations n'ont guère
cessé depuis et pourtant les luttes
continuent à se multiplier, le
mouvement syndical s'approfondit et
alimente l'espoir de changements
profonds vers la construction du
socialisme.
Après la lutte victorieuse contre
l'apartheid, seuls les travailleurs,
souvent trahis par leurs organisations,
continuent à agir pour se débarrasser
du capitalisme de type colonial qui
les asservit.
Communistes est au côté de ceux
qui luttent, en Afrique du Sud ou
ailleurs, c'est le
seul chemin, la seule voie possible
pour faire reculer le capital et gagner
sur les revendications.
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