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N°364  Semaine du 11 au 17 août 2014

 

12 août 2014

 

Turquie : Erdogan, un président au service du grand capital

 

 

 

 R.T. Erdogan vient d'être élu président de la Turquie avec 52 % des voix. Il est présenté comme un islamo-conservateur. Le scrutin a été marqué par une abstention record de 25% dans un pays où le taux de participation est habituellement élevé (89% aux municipales de mars dernier).

La situation politique en Turquie est importante car ce pays de 76 millions d'habitants avec un PIB de 1358 Milliards de dollars, (quinzième puissance mondiale), joue un rôle majeur dans la région.

 

Sa structure économique a très largement évoluée ces dix dernières années, elle est devenue un pays industriel largement urbanisé avec un niveau d'éducation élevé.

Son industrie s’est développée, de grandes entreprises comme Renault, Volkswagen…y produisent une partie de leur fabrication.

La classe ouvrière turque a grandi et mène des combats difficiles dans un contexte de répression particulièrement féroce. Chacun se souvient de la répression sanglante des manifestations de la place Taksim l’été dernier Ces changements économiques s'opèrent sous la houlette d’un gouvernement entièrement dévoué aux forces du capital. Le soutien politique au parti d’Erdogan vient essentiellement de la bourgeoisie et des couches sociales qui ont profité des effets positifs de la croissance économique.

Le pouvoir joue  aussi sur la carte religieuse pour rassembler des fractions des couches populaires, en particulier rurales, qui sont bousculées par les changements économiques et des modifications du mode de vie.

Si la question de l'adhésion à l'Union Européenne reste posée, la Turquie a déjà intégré l'espace économique de l'UE et l'essentiel de ses règles, en particulier dans le domaine des privatisations.

Au plan international et de la défense, la Turquie qui est membre de l'OTAN, entend jouer sa partition dans l'espace post-soviétique turcophone mais aussi au proche et moyen Orient. Elle participe activement à  l'intervention militaire impérialiste contre la Syrie et voit d'un mauvais œil la tentative américaine de constituer une entité politique dans le Kurdistan irakien.

La Turquie entretient des relations nouvelles avec la Russie et les BRICS dont elle souhaite rejoindre le mouvement pour légitimer son rôle de puissance régionale.

Dans la guerre impérialiste que mène Israël contre la Palestine, l'attitude de la Turquie est pour le moins ambiguë. Formellement, elle déplore l'agression israélienne sans pour autant se ranger auprès du peuple palestinien. Il est vrai que son affiliation à l'OTAN la range de facto dans le camp impérialiste israélo-américain.

Erdogan veut modifier la constitution du pays pour renforcer ses pouvoirs… ça promet de beaux jours pour le peuple.

 

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