---

 

 

 

 

COMMUNISTES

 

Hebdo

 

---

 

 

 

Retour ACCUEIL

 

 

 

 

N°36  Semaine du 26 novembre au 02 decembre 2007

 

Banlieues : la situation

s’est aggravée

N ovembre 2005 c’est la révolte des jeunes  des banlieues, jeunes laissés pour compte d’une société faite pour les riches. Du coup le pouvoir et beaucoup d’autres,  la  peur au ventre, étaient intarissables sur les promesses de mesures qu’ils allaient prendre en faveur de cette catégorie sociale. On s’en doutait ces promesses qui étaient faites pour calmer le jeu sont restées sans lendemain. Et pour tout dire, de toutes façons, elles n’auraient pas servi à grand-chose. Deux ans après la même situation resurgit, là encore à partir d’un fait-divers tragique, certes, mais c’est l’étincelle qui entraîne l’embrasement. Alors les médias font monter la pression et la peur, le pouvoir insulte, menace, et les hommes politiques de gauche et de droite se chamaillent, proposent de fausses solutions sans jamais prononcer une seule fois le mot EMPLOI. Mot tabou dans le langage de ceux qui depuis près de 30 ans n’ont amené que le chômage. C’est pourtant ce chômage qui est la seule cause réelle et profonde, un chômage qui est encore plus élevé dans les banlieues chez les jeunes puisque c’est 40% d’entre eux qui sont touchés. A Villiers-le-bel, ville de 26.000 habitants avec 40% de moins de 25 ans mais aucun lycée d’enseignement général, le revenu mensuel moyen est de 540 euros par personne (le seuil de pauvreté est de 585 euros). En Ile de France, il est le double.

 

Après on peut toujours insulter, avoir un jugement à l’emporte-pièce ou ergoter sur les circonstances du drame et ses conséquences ou encore appeler au calme, nous affirmons que le problème réel, la seule cause de révolte de ces jeunes en quête d’un avenir qu’ils savent sans espoir est d’abord l’absence d’emploi.

 

Ce sentiment d’abandon qui est une réalité vécue est d’autant plus fort chez ces jeunes qu’aucune perspective politique d’en sortir n’existe. Aujourd’hui à part « Communistes » aucun parti politique ne propose de s’organiser et de lutter contre le capitalisme qui lui organise cette société dans son intérêt.

 

D’ailleurs le  « personnel» politique, préoccupé par les élections municipales, prend bien soin de ne pas aborder les vraies causes et responsabilités. Prudents ils ne se mouillent pas.

 

Sarkozy ex-ministre de l’intérieur voulant masquer son bilan, ne peut que menacer et s’appliquer à marginaliser les victimes d’un système dont il représente les intérêts. Quant à parler de « voyoucratie » en niant l’aspect social de la question, il conforte ainsi son image auprès de son électorat.

 

La seule voie possible est la lutte contre cette société qui étouffe et marginalise de larges pans de la population.

 

Envoyer cet article à un(e) ami(e)

Haut de page

 

http://www.sitecommunistes.org