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N°36  Semaine du 26 novembre au 02 decembre 2007

 

Salaires, prix et profits

Sarkozy et son gouvernement promettent d’augmenter le pouvoir d’achat sans effet réel. La seule solution : l’augmentation des salaires, retraites et allocations.

 

Salaires, retraites sont bloqués. Depuis des années les salariés, retraités, allocataires voient leur pouvoir d’achat diminuer, avec son cortège de difficultés - le terme de travailleur pauvre en est l’illustration.

 

Les responsables en sont les grandes sociétés capitalistes

 

Deux exemples :

Total, qui voit ses profits atteindre plus de 9 milliards € depuis le début de l’année alors qu’il annonce une production en baisse.

Dans l’habillement, ils délocalisent la production  dans les pays à bas coût de main d’œuvre, mais les prix ont encore augmenté de 3,5% en deux ans. Les grandes chaînes de distribution réalisent des profits énormes. Danone et Lactel annoncent pour les prochains jours des hausses de prix de 10 et 15% sur les produits laitiers. La direction de Danone l’a déclaré froidement : il s’agit de sauvegarder nos profits.

 

Face à cette envolée, le gouvernement multiplie les effets d’annonces. Réunions avec les banques, avec la grande distribution, avec les pétroliers, interventions aux  JT de 20 heures. Ainsi à la sortie de sa réunion avec les pétroliers la ministre C. Lagarde déclare « que leurs marges sont à niveau très bas, dans un marché très concurrentiel ». En clair, continuez à augmenter vos prix.

 

Non contents de laisser les prix filer, Sarkozy et son gouvernement s’attaquent par une série de mesures au pouvoir d’achat. Avec son aplomb habituel, il déclare : « je prendrai des initiatives ». Pour le réduire ? Nouvelles franchises sur les médicaments, augmentation des impôts (sauf pour les plus riches) atteintes aux retraites qui voient leur pouvoir d’achat diminuer avec leur indexation sur les prix et non plus sur les salaires (l’augmentation annoncée pour 2008 est de 1,1%), paiement de la redevance TV (160 euros) par 600.000 à 800.000 personnes âgées à faibles ressources qui en étaient exonérées jusque-là, etc, etc.

 

Parlant du pouvoir d’achat un député UMP dans un accès de franchise vient de déclarer : « on n’a pas encore la solution, le gouvernement n’a pas tellement de moyens ». Il n’en a surtout pas la volonté politique. Il n’a pas été mis en place pour améliorer le pouvoir d’achat mais pour permettre au capitalisme d’accroître ses profits dans le cadre de la mondialisation.

 

Le 20 novembre, les salariés, fonctionnaires ou du privé, qui étaient dans l’action, ceux qui se préparent à y entrer dans les jours qui viennent, ont exprimé une exigence simple et immédiate à la question de leur pouvoir d’achat : augmenter les salaires.

 

Les moyens existent. Ce sont les profits des grands groupes capitalistes. C’est le budget de l’Etat, à condition d’en finir avec les cadeaux au patronat sur les cotisations sociales (32millards € en 2008) et sur la fiscalité, sur les dépenses d’armement.

 

Il ne faut pas compter sur ce pouvoir pour aller dans ce sens. Pas plus sur le PS ou la « gauche » qui défend sur le fond les mêmes orientations, qui se préoccupent de leurs places aux élections municipales plutôt que d’agir avec les salariés en lutte...

 

L’augmentation des salaires, du SMIC, des retraites des allocations, allons les chercher par la lutte.

 

 

Le piège de l’indexation du montant

 des retraites sur les prix.

Imaginé par Balladur sous la présidence de F. Mitterrand en 1993 pour les salariés du privé, l’indexation du calcul du montant des retraites sur les prix au lieu des salaires,  fait sentir aujourd’hui tous ses effets pervers.

 

On peut parler d’une perte de pouvoir d’achat de 2O% en vingt ans. Et cela va continuer l’an prochain, voire s’aggraver. S’appuyant sur les statistiques officielles- dont on connaît les méthodes pour  trafiquer le calcul de l’indice des prix- gouvernement et Caisse Vieillesse ont déterminé que les pensions des retraités du privé auraient  augmenté de 1,8%, soit 0,7% de plus que la hausse des prix sur l’année 2007. Insupportable enrichissement, trop coûteux pour les caisses de retraites qui comme chacun le sait sont en déficit.

 

Pour remettre les compteurs à l’heure, ces 0,7% seront récupérés sur l’augmentation de 2008, ce qui la portera à seulement 1,1 %.

 

Au vu de la hausse des prix c’est donc une nouvelle dégradation du pouvoir d’achat qui va frapper les retraités du privé, dont la moitié, surtout des femmes, touche des pensions inférieures au seuil de pauvreté.

 

Chirac-Raffarin pour les fonctionnaires, Sarkozy-Fillion pour les régimes spéciaux ont mis et mettent en place la même mécanique infernale pour que l’ensemble des retraites diminue dans les années à venir.

 

C’est l’exigence du patronat qui refuse, au nom de la concurrence, de payer la part qui est la sienne dans les cotisations sociales. Avec l’aide des gouvernements successifs, qui ont tous diminué les cotisations patronales pour arriver en 2008 à la somme énorme de 32 milliards €.

 

Les moyens existent dans un pays riche comme la France de verser à tous une retraite décente, à condition d’aller les chercher là où ils sont, dans les profits des grands groupes capitalistes et en supprimant les cadeaux sur leurs cotisations sociales.

 

Ce n’est pas ce pouvoir qui augmentera les retraites de son plein gré. Comme pour le reste, il ne faut compter que sur la seule action des retraités et des actifs pour l’y contraindre.

 

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