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N°36
Semaine du 26
novembre au 02 decembre 2007 Sarkozy : 50 minutes, pas un euro pour les Français Les médias annonçaient à renfort de
publicité, le passage de Sarkozy à TF1. Il devait nous annoncer ses recettes
en faveur du pouvoir d’achat. D’entrée, les présentateurs brossent le
décor : « Les Français sont angoissés sur la question du
pouvoir d’achat »…. Démagogique, hautain, fanfaron, suffisant,
méprisant et condescendant pour le peuple, qui comme il le dit lui-même, a
voté majoritairement pour lui. Avant d’aborder la question posée,
revenant sur la remise en cause des régimes spéciaux, il tient à
« rendre hommage aux partenaires sociaux qui ont compris que je ne
pouvais pas céder ». Chacun appréciera, puis il se donne un satisfecit à
propos du conflit « 9 jours de galère pour les usagers, c’est vrai, mais
pour réussir ce que personne n’avait tenté de faire ». Au passage, il souligne qu’à partir du premier
janvier 2008, le service minimum sera effectif dans les transports. Sous
entendu, cela sera plus facile pour la suite. Pour démontrer qu’il s’occupe de tout, il annonce
sa décision de convoquer « Une conférence nationale présidée par
moi-même, pour définir un agenda social pour 2008 ». Un agenda social
pour réaliser ses réformes, bien entendu. Il y a de quoi être inquiet, lorsque l’on voit
comment il a traité la question du pouvoir d’achat. Grâce à l’accord majoritaire, qui selon lui est
une grande avancée pour les syndicats, il préconise que des accords
majoritaires par entreprise pourront « s’exonérer des 35 heures »
Autrement dit, retour aux 40 heures et plus. C’est ce qu’il
appelle « travailler plus pour gagner plus ». Cela s’accompagne d’une « menace »,
« si les branches ne négocient pas, il n’y aura plus
d’allègement de cotisation ou de subvention ». Autrement dit, Messieurs
les patrons allez-y, n’hésitez pas. La vie de famille ? Il y pense
également. « Si les salariés le veulent, ils doivent pouvoir
travailler le dimanche et être payés double ». La RTT ? C’est 5
milliards, ils pourront également la monnayer. Quant à la participation, elle représente 12
milliards. « Nous ferons en sorte qu’ils puissent la débloquer, avec un
plafond de 10 000 euros toutefois ». Pour les entreprises qui ne
peuvent en bénéficier ? Et bien « toutes les primes seront
défiscalisées ». Vous avez dit pouvoir d’achat ? Rien sur les
salaires, sur le SMIC, les retraites ou les minima sociaux. En définitive, pas un centime d’euro. Il se contente de puiser dans nos poches,
en détruisant le peu de social qui existe encore aujourd’hui. Taxer les superprofits pétroliers ?
Baliverne pour Sarkozy, « il suffit que les compagnies changent leurs
sièges sociaux de pays et il n’y a plus de recettes en France». Rien d’étonnant à tout cela, ce gouvernement
acquis au capital ne peut pas proposer de vraies réponses au pouvoir d’achat. Mais quand il affirme, « les réformes, je
compte bien les accélérer » précisant « j’ai été élu pour faire un
travail, j’ai envie de le faire jusqu’au bout, j’ai encore quatre ans et demi
pour cela ». Le message est clair, je vais casser davantage de
social, prenez vos précautions. Les réactions politiques ? Le parti
socialistea les mêmes solutions que la droite. Inutile de compter sur les partis traditionnels
de la gauche dont la préoccupation actuelle est tournée vers les prochaines
élections municipales. Quant aux organisations syndicales confédérées,
leur propension à négocier doit nous inquiéter. La solution, c’est chacun de nous qui la possède.
Débattons de nos préoccupations, de nos besoins, et en premier lieu des
augmentations de salaires et créons partout des mobilisations qui comme à
l’époque du CNE seront, il faut l’espérer, reprises par ces organisations
syndicales. Déjà de multiples luttes traversent le pays, amplifions les. C’est de
cette façon que nous avons obtenu des avancées sociales, rappelons-nous 1968
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