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N°375 Semaine du 27 octobre au 02 novembre 2014

 

29 octobre 2014

4 Elections

Où en est la lutte des classes dans ces pays ?

 

 

4 Elections viennent de se dérouler dans 4 pays très différents. Différents par leur population qui va de 207 millions d’habitants au Brésil à 8 millions en Uruguay, de 45,5 millions en Ukraine à 11 millions en Tunisie et 10,5 en Bolivie. Différents aussi par leur situation géographique et surtout par les évènements politiques qui les traversent aujourd’hui.

Ces élections permettent de voir où en est la lutte des classes entre le capitalisme international et le peuple dans chacun de ces pays. Les particularités, les différences peuvent être grandes d’un pays à l’autre mais ce qui est à l’origine de tous les évènements qui s’y déroulent actuellement c’est l’exploitation  de plus en plus dure des peuples par le capital international. C’est en même temps le mécontentement qui grandit, les luttes qui s’élargissent, la recherche par les peuples d’une issue. 

 

Au Brésil

Les dirigeants capitalistes des Etats-Unis qui veulent ramener ce pays sous la coupe de l’impérialisme etatsunien y ont assuré la candidature, la promotion et la campagne électorale d’un certain Aécio NEVES, social-démocrate, fils et petit-fils d’hommes politiques ayant soutenu le régime militaire qui sévissait dans ce pays.

Cette élection avait aussi une importance mondiale puisque le Brésil appartient au groupe des BRICS (Brésil – Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud). En juillet dernier ce groupe de pays annonçait la création d’une banque de développement, située à Shanghai. Ces initiatives sans précédent frappent directement les instruments hégémoniques de la politique étrangère états-unienne que sont le FMI et la Banque Mondiale, de même que la domination du dollar. On le voit, l’affrontement entre groupes capitalistes est de plus en plus âpre pour s’emparer des territoires, des ressources naturelles, de positions stratégiques.

Les BRICS réunissent les 2e, 3e, 6e, 7e et 26e économies du monde, 40% de la population de la planète, 26% de sa superficie, 27% de sa production et 21% de son PIB. De plus, avec des réserves internationales évaluées à 5 billions de dollars et la détention du tiers de la dette états-unienne, ils sont en quelque sorte les créanciers du monde capitaliste.

L’Alliance du Pacifique (AP) dont les quatres pays membres, alignés jusqu’à présent sur Washington, (Mexique, Chili, Colombie, Pérou) ont annoncé leur désir de se rapprocher économiquement et commercialement du Brésil et des pays du Mercosur. Dilma Rousseff avait tout de suite répondu favorablement à l’ouverture aux pays de l’AP et elle a proposé que la réduction des barrières tarifaires entre le Mercosur et la Colombie, le Pérou et le Chili, prévue en 2019, soit avancée à 2015. C’est dire à quel point la reconquête du Brésil est importante pour les dirigeants Etatsuniens ! Dilma Roussef a été réélue de justesse. Une victoire étriquée, 51,6% contre 48,4 pour  son adversaire. La présidente l’a largement emportée dans les régions pauvres du Nord-est, elle a remporté une large victoire dans les deux grands Etats de Rio et de Minas Gerais, régions industrialisées. Au Brésil, le changement est réel à tous points de vue. 12 millions de brésiliens bénéficient de mesures sociales importantes comme « la bourse familiale » mais 22% vivent encore en-dessous du seuil de pauvreté. Croissance galopante dans les années 2000, jusqu’à 7,5% en 2010 puis depuis 4 ans chute spectaculaire et récession, une inflation de 6%, un endettement des familles une corruption qui gangrène la classe politique… On se souvient des luttent lors de la coupe du monde de football qui a coûté à l’état brésilien 15 milliards d’euros, notamment la construction de stades, aujourd’hui à l’abandon , alors que les brésiliens souffrent d’un manque crucial de transports, d’écoles et de logements et leur prix prohibitif les rendent inaccessibles.

Cette élection montre d’une façon évidente que le seul moyen de faire reculer l’impérialisme c’est d’accélérer les réformes en faveur du peuple.

 

En Ukraine

Le taux d’abstentions avoisine 50%. C’est de loin le résultat le plus important. Le parti du Président Porochenko recueille 22% juste devant le parti du 1er Ministre Hatsenioux (21%), ce qui représente 11% et 10,5% des électeurs inscrits !

« Quand toute une partie du pays ne prend pas part au vote, quand des formations sont interdites et leurs candidats attaqués est-ce une démocratie » a déclaré une dirigeante communiste dont le parti est interdit. « Les ukrainiens ont porté un coup décisif à la 5ème colonne communiste » a déclaré Porochenko.

« Les oligarques continuent d’exercer une forte influence sur la vie politique » indique le journal « Le Monde ». On s’en doutait ! Les partis en place vont maintenant accélérer l’entrée du pays dans l’Union Européenne. Ceux qui de bonne foi ont manifesté au Maïdan leur volonté de vivre mieux en sont une fois de plus pour leurs frais, pendant que leurs manipulateurs par contre (y compris fascistes) se sont installés encore plus solidement aux commandes. Le financier US Georges SOROS qui s’agite dans plus de 70 pays et plus particulièrement en Europe de l’Est vient de déclarer : « il est grand temps pour les pays de l’Union Européenne de se comporter  comme des Etats indirectement en guerre ».

Le peuple ukrainien n’a rien à attendre de tout ça. Il est temps pour lui d’engager la lutte contre ceux qui l’exploitent et veulent l’exploiter encore plus.                

 

En Tunisie

Le vainqueur des élections législatives, c'est l'abstention, qui atteint 40%. Les taux de participation,  montrent que les électeurs se sont abstenus dans les régions du centre-ouest, où le taux de chômage massif, entretient la désillusion et le sentiment d'abandon des populations. Près de quatre ans après le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Ben Ali, le berceau de la « révolution » tunisienne, enregistre le taux de participation le plus bas du pays !

Choisir entre un parti musulman archi-rétrograde et un parti de droite « laïque », les deux étant des instruments du capitalisme, ce n’était pas possible pour tous ceux qui aspirent à un changement véritable. Le drame du scrutin c’est qu’il révèle une cruelle absence d’alternative. La question sociale qui était au cœur de la « révolution » en 2011 reste sans réponse pour le moment mais dans ce pays aussi la lutte contre le capitalisme est engagée.

 

En Bolivie :

Les électeurs ont renouvelé leur confiance en Evo Morales qui a remporté haut la main les élections présidentielles. Il a dédié sa victoire au leader de la révolution cubaine, Fidel Castro, et au président du Venezuela décédé, Hugo Chavez et à tous les peuples qui luttent contre le capitalisme en Amérique latine.

Le pays a su réduire la pauvreté d’une façon spectaculaire par la nationalisation d’entreprises pétrolières, minières et gazières, mais aussi de télécommunications qui ont permis le financement de programmes sociaux venant en aide aux plus démunis, ainsi que le financement d’ouvrages publics.

Le président en place peut se prévaloir de sa réussite en matière économique et sociale. En 2005 près de 60 % de la population vivait dans la pauvreté, en 2011 ce chiffre est tombé à 45 %.  En 2013 ce pays  a obtenu une croissance de 6,78 %, la plus forte enregistrée jusque-là, croissance qui s’explique surtout par les revenus générés par l’exploitation du gaz. Les groupes capitalistes mondiaux sont tenus en échec dans ce pays.

 

En Uruguay :

Seul le 1er tour de l’élection présidentielle a eu lieu.  Tabaro Vélasquez, candidat du Frente Amplio, alliance de divers parti de gauche est en tête ,avec 46% des voix, contre 31% au candidat du parti national (droite). Le parti Colorado  obtient 13,5% des voix.

Nous vous informerons des résultats définitifs à l’issue du second tour.

 

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