N°375 Semaine du 27 octobre au 02
novembre 2014
29 octobre
2014
Pour les
salaires et l'emploi
Des luttes
qui montent dans les pays européens
Les gouvernements au service du
grand capital en Europe, l'Union
Européenne elle même, détruisent les
acquis sociaux des salariés. Faire baisser
ce qu'ils appellent le coût du travail est leur grand objectif car cette
baisse doit permettre d'augmenter les profits capitalistes. Il n'est pas
étonnant dans ces conditions que la lutte des classes dans les pays européens
présente des caractéristiques communes. En Italie des centaines de
milliers de salariés ont répondu à l'appel de la CGIL pour dénoncer les
projets du social-démocrate Renzi de réformer le marché du travail. On connaît la chanson :
« il faut plus de souplesse pour créer des emplois », en réalité,
il faut donner au patronat plus de moyens pour contrôler les salariés et les
mettre en position de faiblesse. En Grande Bretagne, ces
mesures « d'assouplissement » ont conduit à ce que l'on appelle les
contrats zéro heure.
Un salarié
soumis à cette règle doit attendre le bon vouloir de son patron pour venir
travailler. Il peut être utilisé à tout moment et s'il refuse, il est mis
hors course. C'est la logique de « l'assouplissement » menée à son
terme ultime. Des
manifestations récentes dans ce pays montrent que la pression monte pour
dénoncer ces conditions d'emploi. De nombreuses catégories salariales sont en
lutte et manifestent pour les salaires et les conditions de travail. En Allemagne pays tant vanté pour son
« modèle social » et sa réussite économique, la crise fait aussi
des ravages. On y trouve de très bas salaires : à prendre ou à
laisser ! Pourtant malgré la pression des syndicats de collaboration de
classe, le mécontentement s'exprime. On l'a vu avec la grève des cheminots pour les salaires et la
diminution du temps de travail et celle des pilotes pour les retraites. Ces grèves
menées par des syndicats catégoriels inquiètent le pouvoir qui y voit la
préfiguration de mouvements plus importants. Avec la complicité des syndicats
inféodés au patronat et au pouvoir, le gouvernement envisage d'interdire les
actions dites catégorielles. Parce que le capital n'a pas d'autre choix que
celui d'accroître l'exploitation du travail, les conditions de l'affrontement
de classe vont se développer partout dans le Monde et en Europe. Une
perspective existe, elle ne peut être que celle de la lutte résolue contre la
politique du capital pour obtenir tout de suite satisfaction aux
revendications et construire une alternative à la société dominée par le
capitalisme. Alternative que nourrissent les luttes et qui doit passer par la
destruction du système capitaliste et la construction d'une société
socialiste de la propriété collective basée sur la coopération des salariés. |
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